Faire de la sécurité des patients une priorité a fait l’objet de la réunion tenue le jeudi 5 octobre, au bureau du coordonnateur résident du système des nations-unies aux Comores, François Batalingaya, en présence des médias, du représentant de l’Oms Dr Diarra Abdoulaye, de la représentante de l’Unicef Dr Mariame Sylla et celle de l’Unfpa Dr Edith Ouattara.
A travers la présentation faite par le point focal sécurité des patients au bureau-pays de l’Oms Dr Ahamada Msa Mliva, la sécurité de patients est définie comme étant, « un cadre d’activités organisées qui crée des cultures, des processus, des procédures, des comportements, des technologies et des environnements dans le contexte des soins de santé, aptes à réduire systématiquement et durablement les risques, l’occurrence des préjudices évitables, la probabilité d’erreurs et l’impact des préjudices quand ils se produisent».
Dans la documentation mise à disposition des médias, il est mentionné qu’aujourd’hui les préjudices subis par les patients en raison des soins à risque constituent un défi de santé publique mondial et croissant. C’est l’une des plus importantes causes de mortalité et d’incapacité dans le monde, alors qu’il s’agit là de problèmes pouvant être évités.
Cependant, différentes problématiques étant selon les intervenants à l’origine de ce fléau ont été soulevées. Le manque de formation du personnel de santé, le fait que l’ordre des médecins ne joue forcément pas son rôle à cause de différentes mésententes avec les syndicats, et le non-respect du protocole de prise en charge ont été entre autres cités.
Un monde sans préjudices sanitaires
Pour Dr Mariame Sylla, la sécurité des patients est un processus dont la réussite dépend du patient même, de son entourage, du corps médical, mais aussi, des techniciens de surface de l’hôpital. De son côté, Dr Diarra Abdoulaye a indiqué que pour ce faire, l’Etat doit faire en sorte que toutes les conditions de prise en charge des patients soit réunies.
Et de préciser, que pour que le patient puisse bien être pris en charge, le personnel de santé doit disposer de tous les équipements visant à les maintenir, eux aussi en pleine forme. Ainsi, dans le but de lutter contre ces préjudices, les décideurs politiques ainsi que les responsables de la politique et de la santé ont à travers différents plaidoyers abouti à l’adoption par la soixante-douzième assemblée mondiale de la santé en 2019, de la résolution portant, « action mondiale pour la sécurité des patients ».
Celle-ci est suivie de son plan d’action pour la période 2021-2030 visant à offrir, « un monde dans lequel personne ne subit de préjudice dans le cadre des soins de santé, et où chaque patient reçoit des soins sans danger et respectueux à sa personne, à tout moment et en tout lieu». Pour ce faire, Dr Diarra Abdoulaye a fait savoir que cela ne sera possible qu’en faisant appel à toutes les parties prenantes, l’état, les partenaires et une bonne sensibilisation des patients car, «chacun a son rôle propre à jouer».
La thématique de ce café-média a été choisi tenant compte de la célébration de la journée mondiale de la sécurité des patientes le 17 septembre, avec comme thématique « agir pour une plus grande sécurité, pour un système plus fiable et plus centré sur le patient et pour l’équité».