À quelques jours de la rentrée définitive des classes pour l’année scolaire 2022-2023, le coordonnateur résident du système des Nations-unies aux Comores, François Batalingaya, a convié la presse pour une séance d’échanges et de discussions autour du thème “l’Education aux Comores, à l’aune du sommet mondial sur la transformation de l’éducation”.
“La transformation de l’éducation à long terme”
La représentante de l’Unicef aux Comores, Dr Mariame Sylla et la cheffe de programme éducatif à l’Unicef-Comores, Béatrice Wakimunu, ont animé la séance avec une brève présentation des travaux menés au sommet mondial sur la transformation de l’éducation qui a eu lieu le lundi 19 septembre dernier.Se référant à la présentation, on apprend que “l’objectif de ce sommet est de faire de l’Education, une priorité de l’agenda politique mondial en mobilisant des actions de solidarité devant induire à des solutions urgentes et durables pour compenser les gaps d’apprentissage des enfants. Tout en consacrant la réflexion aux conséquences de la pandémie de la Covid-19 en vue de la transformation de l’éducation à long terme”.
Au cours des travaux de ce sommet, le constat établi est que “un tiers sur 10 des enfants de 10 ans dans le monde ne peut lire et comprendre une histoire simple”. Au niveau national, le secteur de l’éducation semble évoluer. “En 2015, le taux d’accès au préscolaire était de 21% entre 32% en 2021”, indique le document présenté aux journalistes qui relève des défis du système éducatif.
“86% des élèves de 10 ans ne sont pas en mesure de lire et de comprendre un texte simple. La déperdition importante au fur et à mesure que les enfants progressent dans la scolarité. Seulement 57% d’établissements scolaires disposent d’infrastructures d’eau, d’hygiène, et d’assainissement qui répondent au standard minimum”, indique toujours Béatrice Wakimunu. “L’absence de dispositif pérenne pour la continuité d’apprentissage en cas de crise, la gestion d’informations statistiques pour la gestion et le pilotage du système et le bon niveau d’allocation du budget national au secteur de l’éducation (20%) mais par insuffisance, dédiée à l’enseignement de base”.
Plusieurs problématiques ont été soulevées notamment “le délabrement avancé” des infrastructures scolaires et le manque d’une politique de mobilisation de moyens didactiques appropriés devant aider à renforcer les capacités des écoles à prendre en charge les enfants. Cette situation, croit-on savoir, la “contribue beaucoup au fait que plusieurs enfants ne soient pas scolarisés faute de moyens pour se rendre à l’école privée”.