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Café médias a la maison des Nations-unies I La traite des personnes au menu des échanges

Café médias a la maison des Nations-unies I La traite des personnes au menu des échanges

Société | -   Adabi Soilihi Natidja

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Les Comores ne sont pas épargnées par le phénomène de la traite des personnes, d’après les responsables des différents services et des organisations internationales partenaires. L’île de Ndzuani serait plus touchée par ce fléau avec des travaux dissimulés des enfants en bas âges, notamment. Mais le pays est en train d’inverser la courbe.

 

La traite des personnes et la criminalité maritime ont fait l’objet «d’une réunion d’échanges et de partage d’expériences» hier, lundi 25 juillet au bureau du coordonnateur résident du Système des Nations-unies aux Comores, François Batalingaya. Après des présentations sur les thématiques principales, plusieurs problématiques ont été soulevées, notamment le manque de formation agréée dans l’identification des différentes formes de traite de personnes, entre autres.


Interrogé sur les formes de traite des personne qui peuvent être recensées en Union des Comores, le directeur général des Affaires juridiques et politiques auprès du ministère des Affaires Etrangères, Faiçoil Mohamed Djitihadi, va tout d’abord définir ce que c’est la traite des personnes. «On entend par traite des personnes, le recrutement, le transfert, ou l’hébergement de personnes sous la menace ou le recours à la force, ou autres formes de contraintes par enlèvement, abus d’autorité ou de situation de vulnérabilité, l’offre ou l’acceptation de paiements pour obtenir le consentement d’une personne», a-t-il indiqué, soulignant que «toutes les formes de traite des personnes sévissent dans le pays».

Le reclassement des Comores

Selon lui, l’île de Ndzuani serait plus touchée par ce fléau avec des travaux dissimulés des enfants en bas âges, notamment. «Ngazidja et Mwali sont sur la dernière ligne», a-t-il précisé.C’est dans ce sens, que Faiçoil Mohamed Djitihadi fera savoir que dans le cadre de la politique nationale élaborée pour lutter contre ce fléau, «des caravanes de sensibilisation dans les îles sont programmées, avec des formations au profit des Cadis et Hatubu (prêcheurs) également, pour que leurs prêches lors des prières de vendredi soient essentiellement axés sur les conséquences de la traite de personnes, notamment des enfants».


Pour ce qui est de la lutte contre la criminalité maritime, la chargée des missions à la présidence, Soulé Rahmatoudhoi Bourhani, indiquera que les unités des garde-côtes comoriennes font ce qu’il faut pour mieux lutter contre ce fléau. Mais, à l’entendre, elles n’arrivent pas à s’imposer comme il se devrait en raison du manque de moyens nautiques.En tout cas, les Comores, classées précédemment dans la troisième catégorie des pays affectée par la traite des personnes sont, «après les efforts réalisés par les autorités, classées dans la deuxième catégorie en matière de surveillance et de lutte contre la traite des personnes».

Un reclassement salué par les responsables

Un reclassement salué par les responsables. «Il s’agit d’un signal fort de l’engagement des autorités comoriennes pour la préservation et la prise en charge des victimes de la traite», a souligné le directeur de cabinet du ministère de l’Intérieur, Abdoul Fatahou Boina, interrogé par nos confrères de La Gazette des Comores dans leur édition du vendredi 22 juillet dernier.Pour rappel, en 2019, les Services d’écoute ont affirmé avoir financé l’accès aux soins médicaux à 144 femmes et enfants contre 255 en 2018. Ils ont également déclaré avoir apporté leur assistance juridique à 10 femmes et à 103 enfants, sans oublier l’assistance psychologique à 84 femmes et enfants. Toutefois, «en raison des formations élargies sur les différentes formes de traite des personnes, différents cas d’abus sont difficilement identifiés».

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