La caisse de retraites a entamé, vendredi 17 décembre à l’hôtel Les Arcades, un atelier qui a pris fin le lendemain. Cet atelier était une aubaine pour les différents services composant l’institution de faire part des diverses difficultés dont ils font face au quotidien et, pour la direction, de présenter les divers défis qui l’attendent.
Il a aussi été question de développer une vision d’ensemble pour mener à bien les opérations sur lesquelles, la Caisse de retraites est attendue au tournant. C’est donc dans un esprit de convalescence que la direction a tenu à organiser cet atelier et, pour de meilleurs soins, un meilleur diagnostic était plus que nécessaire. Parmi les failles soulevées, le manque cruel de communication, un défis auquel la direction tente, tant bien que mal, de faire face avec les moyens qui sont les siens.
Les failles de la caisse
La chargée de communication de la Caisse de retraite, Mariama Ahamada, met en garde ses supérieurs sur la question : “la communication est la pierre angulaire de toute institution et, pour l’heure, la nôtre est au point mort. Nous accusons un manque conséquent de logiciel adéquat, de logistique, d’informations et de connexion internet”, a-t-elle déploré.
Etant une institution axée sur les finances, la Caisse de retraite des Comores est également éprouvée dans ce domaine. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce déficit financier parmi lesquelles, “le manque de personnel exclusivement et exhaustivement formé dans ce domaine”, d’après le membre du service de la comptabilité, Moindjie Salim.
Ce dernier déplore l’éparpillement des rôles, lequel compromet fortement, selon lui, le bon fonctionnement du secteur financier. La directrice générale de la Caisse de retraites, Fatima Mouigni, se défend en dénonçant une “concurrence déloyale”. Selon elle, les problèmes financiers qui frappent l’institution seraient nettement dus au “faibles affiliations des entreprises du secteur privé et public”.
Le défi majeur
“Nous avons entre nos mains l’entière responsabilité d’assurer le processus et l’aboutissement du projet de l’assurance maladie, dont l’Etat nous a confié la charge”, a tenu à rappeler Fatima Mouigni. La caisse de retraites aura donc la lourde tâche de mener à bien le recouvrement de la cotisation du projet en question qui consiste à protéger tous les employés, à tous les niveaux, du secteur privé et du secteur public.
Pour ce faire, la directrice de la Caisse de retraites lance “un appel du pied” à ses différents partenaires notamment l’Agence nationale de la promotion des investissements (Anpi), la Chambre de commerce ou encore la Fonction publique. La protection des employés passera donc par plus d’affiliations à la caisse de retraites des Comores et sa directrice générale, a tenu à assurer que “le code du travail ne protège pas seulement les fonctionnaires mais tous les employés et que plus de cotisation revient à plus de pension”.
Housni Hassani, stagiaire