Les retraités ont convié la presse la semaine dernière à la caisse des retraites. L’objet était, selon Andjib Saïd Ali, d’annoncer que le ministre des Finances leur a promis de régler leur situation à son retour d’un voyage d’affaires. «Il a donné des instructions fermes pour que son cabinet s’en charge. Et on attend dans ce cas-là le mois de février pour que nos arriérés des mois d’octobre, novembre et décembre soient régularisés», a-t-il dit, regrettant malgré lui la procédure engagée. «C’est lamentable d’apprendre que pour que nous puissions percevoir l’argent de nos pensions l’on apprenne que l’Etat s’apprête à emprunter de l’argent à une banque privée», a-t-il expliqué qualifiant cela d’une «aberration».
Depuis le 6 janvier
«Les retraités disposent dans les comptes de l’Etat de 5 milliards au titre des cotisations et qui n’ont pas été honorées. On ne comprend pas pourquoi ne pas recourir à cette manne d’argent pour financer les activités de la caisse des retraites. C’est l’argent qui a été prélevé de nos salaires et non une subvention. Au lieu de faire appel, pourquoi ne pas trouver le moyen de rendre disponible cet argent-là à notre profit», a expliqué Andjib Saïd Ali qui avancera que «cet argent-là pourrait faire vivre la caisse pour une période de 6 à 7 ans et serait à l’abri des problèmes financiers».
Il soulignera, en outre, que la «procédure nous paraît très singulière et n’est pas non plus un honneur à notre pays». Les conférenciers disent ne pas être «très confiants» au vu de tout ce qu’ils ont eu à faire face depuis des mois. «Car, une décision du Conseil des ministres a ordonné au ministre des Finances de régulariser rapidement cette question, de trouver les moyens nécessaires pour que l’on passe à une autre étape. Nous avons cru que cette décision allait être immédiatement appliquée ou concrétisée. Malheureusement, depuis le 6 janvier, date à laquelle le sujet a été soumis en Conseil, on n’a rien vu venir», a poursuivi Andjib Saïd Ali qui soulignera cependant que «c’est une marque de reconnaissance de placer la question des fonctionnaires retraités au cœur des sujets à discuter en plein Conseil des ministres».