Le directeur général de la Caisse nationale de solidarité et de prévoyance sociale (Cnsps) a rencontré la presse hier jeudi 7 août à son bureau pour donner le ton de sa politique à la tête de l’établissement public. Ali Mlipva Youssouf, nommé le 5 juillet dernier, a d’abord étalé l’objet de cette entrevue avec les medias. « Le but est de présenter la caisse, ses missions, son rôle, son fonctionnement et sa responsabilité sociale. Nous avons trois régimes à gérer portant accident de travail ou maladie professionnelle, maternité et viduité», a-t-il d’abord souligné, rappelant que son institution a la mission de gérer «des prestations essentielles » en cas notamment «d’accident de travail, de maladie professionnelle, d’infirmité, d’invalidité absolue ou de viduité».
Le directeur général de la Cnsps a ainsi appelé les entreprises, institutions, sociétés et les autres organismes à faire affilier leurs agents à la caisse pour mieux leur garantir un accès durable à toutes les prestations prévues par la loi. «Une personne mieux assurée pourra bénéficier de tous ses droits une fois qu’il se trouvera dans l’une des conditions que je viens d’évoquer », a-t-il mentionné. « Nous lançons un appel pressent à l’employeur qui n’est pas affilié à la caisse à venir s’affilier, à se régulariser et à apurer ses arriérés de cotisation à la caisse».
Un accès durable aux prestations
Citant la loi de 2017, Ali Mlipva Youssouf rappelle quelques obligations des employeurs vis-à-vis de leurs employés et de la caisse. « Tout patron ou employeur quiconque doit, après l’ouverture de son entreprise, se déclarer à la caisse. Et, il a l’obligation de faire affilier son premier employé dès le dixième jour suivant le recrutement. Et il doit le faire à mesure qu’il recrute d’autres employés. Aucun employeur n’a le droit de poursuivre une activité sans faire affilier ses agents à la caisse », a-t-il précisé, ajoutant que le législateur comorien a rendu « l’affiliation obligatoire à la caisse » pour « mieux protéger les citoyens comoriens et les travailleurs aux Comores contre les abus des employeurs». Le directeur général de la caisse appelle au respect des dispositions en vigueur dans le pays en matière de protection sociale.
« La loi a prévu un mécanisme de prise en charge par les employeurs des accident de travail, de maladie professionnelle et en cas de maternité. Nous prendrons toutes les mesures pour que cela soit respecté», a prévenu Ali Mlipva Youssouf. «Nous prônons le dialogue et la sensibilisation. Mais, à un moment, nous allons passer à la vitesse supérieure pour faire respecter la loi». La Caisse nationale de solidarité et de prévoyance sociale (Cnsps) est une institution étatique créée depuis 1956, en tant qu’organisation de droit privé chargé de la gestion des prestations familiales destinées aux travailleurs soumis au code du travail. En 1974, elle va poursuivre sa mission en tant qu’organisme dépositaire de la gestion d’un cadre propre au profit des employés : accident de travail, maladie et invalidité, entre autres. En 2017, une loi a élargi ses compétences en la matière avec une autonomie de gestion renforcée.