Accusé d’avoir mis au chômage une grande partie de son personnel, Ahamadi Sidi, directeur général de la Caisse nationale de solidarité et de prévoyance sociale (Cnsps) dément cette information. Selon le concerné, la réalité est toute autre. «Dans le cadre de la riposte contre le coronavirus et conformément aux recommandations du chef de l’Etat, nous avons décidé de prendre une série de mesures afin de limiter les risques dans notre administration», explique-t-il avant de faire savoir que ces mesures ont été prises bien avant le début du ramadan.

«La réalité est que nous avons décidé de réduire le personnel afin de limiter les risques. Il n’y a pas eu de licenciement. Ces personnes ont été invitées à une réunion pour que la mesure leur soit annoncée puis il y a eu une note de mise au chômage technique partiel. Et comme l’exige le Code du travail elles bénéficient de 50% de leurs salaires respectifs. Il ne s’agit donc pas de licenciement d’autant que toutes ces personnes reprendront leurs travail dès que cette mesure sera levée», assure Ahamadi Sidi.

«Chacun doit apporter sa pierre dans la lutte»

Dans son intervention, le directeur a rappelé que cette réduction du personnel a été faite dans d’autres administrations «sans qu’il y ait cette même polémique». «Nous aurions pu porter plainte contre ceux qui ont publié ce tissu de mensonges mais en cette période, l’essentiel est ailleurs».
Selon lui, ce chômage technique partiel n’est d’ailleurs pas la seule mesure prise par la Cnsps. «Avec la réduction du personnel, il est plus facile de respecter la distanciation sociale et j’ajoute que le port du masque est obligatoire. Nous avons aussi mis à la disposition du personnel un seau d’eau pour le lavage régulier des mains», déclare-t-il.

Dès lors, c’est un service minimum qui est assuré par le personnel et seuls quelques services fonctionnent correctement comme le recouvrement, les accidents du travail et les maladies professionnelles ou encore la comptabilité notamment et «il ne reste que deux personnes dans chaque service : le chef de service et une personne capable de le remplacer. Nous avons un peu plus de 50% du personnel qui travaillent». Ahamadi Sidi, fera ainsi savoir que la Caisse nationale de solidarité et de prévoyance sociale est également impactée au niveau financier «normalement nous recevons des cotisations émanant d’entreprises du secteur privé et avec la crise du Covid-19, certains de nos clients ne sont plus en mesure de cotiser puisqu’ils ne travaillent pas et n’ont plus de ressources.

C’est le cas par exemple des hôtels». Pour autant, «nous pensons et sommes persuadés que chacun, à son niveau, doit faire un effort, des sacrifices, des concessions et donner du sien pour apporter sa pierre dans la lutte contre le coronavirus et ainsi soutenir les mesures prises par le chef de l’Etat et son gouvernement», tient à faire savoir Ahamadi Sidi. Au terme de son intervention, Ahamadi Sidi a déclaré que le jeudi prochain, «lors de la tournée de contrôle habituelle de nos médecins chez nos rentiers, nous leurs livrerons des kits afin de leur permettre de lutter contre le coronavirus». Ces kits seront composés, entre autres, des seaux, des gants ou encore des cache-nez.

Am