Huit ans après avoir pris la tête de la Caisse nationale de solidarité et de prévoyance sociale (Cnsps), Amadi Sidi quitte ses fonctions. Il est remplacé par Ali Youssouf Mlipva, nouveau directeur général de l’institution. La cérémonie de passation de service a eu lieu le mercredi 23 juillet, au siège de la Cnsps, en présence du personnel, des membres du conseil d’administration et des représentants du ministère de tutelle.

Amadi Sidi, nommé ministre de la Santé, a officiellement remis les clés de la direction à son successeur, Ali Mlipva Youssouf. Dans son discours, il a retracé un parcours marqué par «plusieurs réformes structurantes», telles que «la modernisation des services», «l’amélioration du recouvrement» ou encore «la gestion rationnelle des prestations sociales». Autant de chantiers qu’il considère comme des leviers essentiels pour repositionner la caisse dans le paysage institutionnel comorien.
Au moment de passer le témoin, il a tenu à souligner le sens de sa nouvelle mission. «Servir la Cnsps pendant ces huit années a été un honneur et une immense responsabilité.

Être appelé à diriger le ministère de la Santé est, pour moi, une continuité logique. Je compte mettre à profit cette expérience pour renforcer les synergies entre protection sociale et politique sanitaire», a-t-il déclaré. Au-delà du bilan, le directeur sortant a insisté sur les avancées qu’il juge cruciales pour l’avenir de la protection sociale aux Comores. «Nous avons posé les fondations d’une institution moderne, capable de répondre aux exigences de notre époque. La mise en place du code national de la prévoyance sociale, la réhabilitation des directions régionales et l’élargissement des mécanismes de couverture sont autant d’étapes essentielles», a-t-il précisé. Il a cependant rappelé que des défis majeurs subsistent, notamment l’adoption du décret sur les mesures contraignantes, encore en attente de signature. Ce texte vise à renforcer l’obligation de cotisation et à encadrer les mécanismes de recouvrement.

J’hérite d’une institution déjà structurée

«Ce décret est crucial. Il permettra à la Caisse nationale de disposer d’outils juridiques clairs pour élargir l’assiette des cotisants et sécuriser les ressources», a précisé le nouveau ministre de la Santé.Prenant à son tour la parole, Ali Mlipva Youssouf a salué le travail accompli par son prédécesseur, tout en affirmant sa propre vision. «La Caisse nationale est un maillon essentiel de la protection sociale aux Comores. Je m’engage à consolider les acquis de ces dernières années, avec une attention particulière à l’efficacité, à la rigueur et à l’écoute», a-t-il affirmé. Il a également exprimé sa volonté de poursuivre dans la dynamique de réforme amorcée, notamment en soutenant l’adoption du décret évoqué par son prédécesseur. «J’hérite d’une institution déjà structurée, mais les attentes sont immenses», a-t-il reconnu. Il a également insisté sur la nécessité de «renforcer la culture du service, d’écouter les usagers et de moderniser les outils de gestion pour faire de la Cnsps un acteur central du développement social aux Comores».