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Cambriolage à la Caisse de retraite : L’avocat de Sithy Thurayah accuse

Cambriolage à la Caisse de retraite : L’avocat de Sithy Thurayah accuse

Société | -   Abdou Moustoifa

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Placée en détention provisoire avec trois autres employés après le cambriolage survenu sur leur lieu de travail, le 3 janvier dernier, l’assistante comptable, de la Caisse nationale de retraite, Sity Thourayah, est toujours maintenue en prison alors que les autres ont été relâchés. Son avocat, maitre Bahassane Ahmed, estime qu’on accuse à tort sa cliente.

 

Depuis le début de cette affaire, l’avocat de l’assistante comptable de la Caisse nationale de retraite aujourd’hui en détention provisoire, refusait toujours de faire la moindre déclaration. Samedi dernier, pour la première fois, maitre Bahassane Ahmed a accepté de sortir de son mutisme.  Avec un ton très ferme, au cours d’un entretien qu’il a accordé à Al-watwan, il a dénoncé les imperfections qui entachent l’enquête.

 

On ne cherche pas à pousser l’enquête, mais on désigne Sithy Thourayah Daoud comme la coupable. Tout le monde est libéré il ne reste plus qu’elle, une fille issue d’une famille modeste. Comment expliquer le fait que jusqu’à aujourd’hui on n’a auditionné, ni la directrice de la Caisse de retraite, ni les autres responsables, s’est-il interrogé  au cours de notre entretien.


Coupable désignée

Normalement a-t-il poursuivi, on enquête à charge et à décharge, il faut voir si elle est coupable ou pas en exploitant les autres éléments, les pistes. “Malheureusement, je pense que toutes les pistes ne sont pas exploitées. A titre d’exemple, le coffre avait deux clés. L’une d’elle aurait disparu avant le cambriolage du coffre. Et figurez-vous qu’il n’y a pas eu d’enquête concernant sa disparition. Je considère qu’il n’y a pas d’enquête”, dénoncera longuement l’avocat. 

Le raisonnement selon lequel, ma cliente était la seule à avoir détenu, la clef reste à mes yeux un raisonnement “simple”, “une coupable désignée”, selon ses dires. Maître Bahassane n’a pas manqué d’aborder la question des quatre demandes de remise en liberté,  “toutes refusées”.

A l’en croire, les motifs avancés pour justifier ces refus sont des articles piqués du code de la procédure pénale. “Du copier-coller”, fustigera-t-il. Il ira même jusqu’à  comparer cette affaire à celle du capitaine français d’origine juive, Alfred Dreyfus. Mais il promet de ne pas baisser les bras face à cette situation.   



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