Dans le cadre de la campagne agricole du Projet de résilience des systèmes alimentaires, une délégation du ministère de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Élevage et de l’Artisanat a poursuivi, jeudi dernier, sa tournée dans la région de Mitsamihuli. La mission a concerné les fermes agricoles d’Uzio et Funga, où une visite d’observation, des essais de plantation et des enquêtes auprès des agriculteurs ont été menés.L’objectif principal de cette descente sur le terrain a été d’évaluer l’état d’avancement des exploitations, d’identifier les contraintes rencontrées par les producteurs et de définir les mécanismes susceptibles d’améliorer durablement leurs conditions de travail. Selon Fouad Mohamed, directeur des stratégies agricoles, cette démarche s’inscrit dans «une logique d’écoute et d’accompagnement». Il a salué «la qualité du travail observé», notamment des parcelles bien préparées et des boutures de manioc déjà mises en terre dans de bonnes conditions.

Dans ces deux localités, deux fermes pilotes d’un hectare chacune ont été aménagées. Elles sont consacrées à la culture des variétés de manioc H52 et H54, avec une densité de 16 667 boutures par hectare. D’autres cultures, telles que le gingembre, la patate douce, la papaye et l’ananas, sont également développées dans la région, même si toutes n’ont pas pu être visitées lors de cette mission.Pour sa part, Youssouf Ahamada, directeur général du Centre rural de développement économique de Cembenwa, a affirmé que neuf fermes agricoles sont aujourd’hui recensées dans la région, avec des productions et des volumes variés.Cette diversité traduit, selon lui, «une nouvelle vision du secteur agricole, orientée non seulement vers l’autosuffisance alimentaire, mais aussi vers la transformation et l’exportation, afin de soutenir un développement agricole plus stratégique et durable».