L’équipe du Laboratoire du Centre hospitalier national El-Maarouf a organisé mercredi dernier une campagne de collecte de sang à Mkazi. Malgré une sensibilisation faite le vendredi dernier à la grande mosquée de la ville par le chargé de communication de Chn, Mahamoud Abdallah, et le responsable de l’unité de transfusion sanguine, Djamal Mohamed Chanfi, le nombre de donneurs n’avait pas atteint quoique les poches collectées ont soulagé les responsables du Laboratoire. Les services ont collecté seulement 30 poches, soit la moitié de la quantité estimée. Mahamoud Abdallah, a tenu à remercier, en particulier, les donneurs qui se sont mobilisés pour venir en aide aux patients qui en auront besoin. « Je remercie également les autorités locales qui ont su mobiliser les jeunes pour cette cause. Au début de l’opération, le taux de donneurs a été faible, mais avec l’aide des autorités locales, on a pu collecter les trente poche citées », a déclaré le chargé de communication qui a annoncé que la collecte se poursuivra dans les autres localités de la région de Bambao, notamment à Mvuni.
Le Laboratoire du Centre El-Maarouf qui ne dispose pas d’une banque de sang, mais d’une petite unité de transfusion sanguine est souvent confrontée à des ruptures de stock.
Ainsi, il est contraint d’organiser des opérations de collecte de sang tous les trois mois. Le nouveau spécialiste en hématologiste, Tadjidine Youssouf, a fait savoir que des projets sont en cours pour la création d’une banque de sang. Des projets appuyés par des fondations saoudiennes et Turque.
Revenant sur la forte demande de sang et son importance, Tadjidine Youssouf appelle tout le monde à donner son sang « pour sauver son prochain ».
Il ajoute : « Il y a certaines maladies avec lesquelles on ne peut pas s’en passer de la transfusion sanguine. C’est le cas de l’anémie qui est très présente dans le pays. Donc, on doit tout faire pour collecter le maximum de poches de sang. Le laboratoire est en rupture de stock, alors qu’il y a beaucoup de demandeurs, notamment avec les femmes qui subissent des césariennes », a souligné ce médecin biologiste-infectiologue.
Répondant à une question sur la commercialisation du sang à l’hôpital, Tadjidine Youssouf a répondu qu’on ne vend pas du sang à El-Maarouf. Cependant, les frais demandés aux patients pendant une transfusion sont destinés à l’achat des poches. « On ne vend jamais du sang aux patients. Les 3.000 francs nous permettent de couvrir les frais d’achat des poches, des analyses et des produits qui sont mis dans le sang. Il faut que les gens comprennent que cette collecte ne profite ni à l’Etat ni aux personnels de l’hôpital El-Maarouf, mais aux malades. Les donneurs bénéficient également des analyses sérologiques qu’on effectue. Ils savent ainsi leurs statuts sérologiques », a-t-il expliqué.
Zainaba Youssouf