Le secrétariat général du ministère de l’Intérieur a officiellement lancé, hier mardi 9 décembre, l’atelier de restitution de la cartographie des centres d’état civil. Cette rencontre constitue une étape essentielle dans le projet de modernisation du système d’état civil. L’événement s’est tenu en présence de représentants des institutions nationales et locales, ainsi que de partenaires techniques et financiers, dont l’ambassade de France aux Comores et l’Unicef.Dans son discours, le secrétaire général, Mohamed Ali Abdallah, a exprimé sa «grande satisfaction» devant cette nouvelle avancée dans la réforme de l’état civil, un chantier jugé «prioritaire» par le gouvernement. Il a rappelé que «la cartographie avait pour objectif de collecter et d’analyser des données sur l’ensemble des centres d’état civil du pays, afin de fournir des informations fiables et cohérentes pour éclairer les décisions futures de l’Etat».
Les résultats de cette étude serviront de base à la modernisation du système d’enregistrement des faits d’état civil, notamment en vue de son informatisation et du futur recensement biométrique. Le secrétaire général a souligné les nombreuses faiblesses du système actuel : dysfonctionnements, pratiques irrégulières, difficultés d’accès aux services… autant d’obstacles qui compromettent le droit fondamental de chaque citoyen à une identité légale.
«Un atelier décisif»
Il a rappelé que «le chef de l’État, Azali Assoumani, a engagé le pays dans une refonte profonde de l’état civil, notamment à travers la loi adoptée en juillet 2023 sur l’informatisation et la sécurisation du système national». Dans ce contexte, le Projet d’appui à la modernisation de l’état civil aux Comores (Amecc) a déjà permis « des avancées importantes », dont une évaluation normalisée du système. La cartographie doit désormais offrir : «une vision précise et actualisée du fonctionnement des centres, l’identification des besoins prioritaires, l’amélioration de la couverture territoriale et un meilleur accès des citoyens aux services d’état civil».
Le secrétaire général a insisté sur la nécessité d’une collaboration étroite entre les administrations publiques, les collectivités locales, les partenaires internationaux et la société civile. Il a assuré que le ministère de l’Intérieur « jouera pleinement son rôle, avec détermination et constance», pour mettre en œuvre les réformes recommandées.
Enfin, il a remercié les partenaires techniques et financiers, notamment la France via son ambassade aux Comores et l’Unicef Comores, pour «leur soutien à cette réforme ambitieuse et indispensable». Convaincu de l’importance de cette étape, Mohamed Ali Abdallah a conclu en affirmant que «les échanges prévus durant l’atelier renforceront l’engagement collectif en faveur de la modernisation urgente et nécessaire du système d’état civil comorien».

