Le comité de pilotage du projet «Renforcement de la résilience des Comores aux risques de catastrophes liés au changement et à la variabilité climatique» s’est réuni hier, mardi 25 février à Moroni pour la troisième fois. L’objectif est de faire la revue et le bilan des réalisations enregistrées durant l’année 2019, mais également de valider le plan de travail annuel de 2020. Cette réunion marque l’entrée en scène du nouveau patron de la Direction générale de la sécurité civile, le commandant d’escadron, Tachfine Ahmed, qui est de facto le président dudit comité. Après une présentation des réalisations de ce projet, une vidéo-témoignages des bénéficiaires du projet a été projetée devant les participants. Le plan de travail annuel (Pta) 2020 a fait l’objet d’échanges au cours de cette troisième réunion avant que les discussions se focalisent sur des critiques constructives sur les réalisations de l’année précédente et sur le Pta 2020.
Selon Fenella Frost, représentante résidente du Pnud, «un immense travail a été réalisé sur le terrain» avec les communautés pour renforcer leurs capacités de résilience, à travers des sensibilisations, des opérations de reboisement et des consultations en vue de créer des activités génératrices de revenus. Toutefois, «l’implication et l’engagement de tous les acteurs, à tous les niveaux, est plus que nécessaire pour la pérennisation des résultats du projet en vue de renforcer la résilience des communautés et des institutions face aux aléas climatiques», reste-t-elle convaincue.
Un Fonds d’urgence national opérationnel
La représentante résidente du Pnud a tenu à saluer «le travail remarquable accompli» par l’ensemble des équipes lors du passage du cyclone Kenneth, mais elle a insisté sur la nécessité d’en tirer les leçons nécessaires. «Nous devons aussi tirer les leçons (sur) la gestion de cette crise, et à ce titre, nous devons conjuguer nos efforts pour poser ensemble les bases d’un système national de gestion des risques de catastrophes, solide, efficace et pérenne», a-t-elle insisté.
La fonctionnaire onusienne a ainsi évoqué la mise en place d’un fonds d’urgence national opérationnel, l’opérationnalisation des unités locales de protection civile dans les différentes régions du pays et l’intégration de la résilience dans tous les secteurs de développement socio-économiques du pays. Pour le nouveau patron de la Direction générale de la sécurité civile (Dgsc), l’appropriation du projet par les communautés locales est indispensable, annonçant son souhait de rendre opérationnelles des unités de protection civile dans les régions, par exemple à Mitsamihuli, Fumbuni, Dibwani au niveau de Ngazidja. «Beaucoup de choses ont été faites bien qu’il y ait eu de retard au niveau de certaines activités. Il sera vite rattrapé à partir de cette année. Ce projet est d’une importance capitale parce que notre pays est certainement beau mais il présente de nombreuses vulnérabilités», a souligné le commandant Tachfine Ahmed.