La chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat de Ngazidja a organisé du lundi 26 au mardi 27 décembre au foyer Adm de Mitsamihuli, la 5ème édition de la foire artisanale et gastronomique, en partenariat avec l’association génératrice de revenus de Mitsamihuli, la coopérative artisanale et avec la commune de la ville.
«Cet événement a permis aux jeunes, artisans et la population de la région de Mitsamihuli de découvrir les richesses artisanales et les métiers liés à l’artisanat plus particulièrement la couture, la braderie, la pâtisserie et la vannerie ainsi que les métiers de la gastronomie comorienne», a expliqué Mohamed Taki, secrétaire exécutif de l’union des chambres de commerce.
Ce dernier a tenu à souligner que certains jeunes deviennent de plus en plus oisifs. «Il est primordial de veiller, en sensibilisant les jeunes surtout non scolarisés et non diplômés à s’intéresser à l’entreprenariat. Nous intervenons alors beaucoup plus sur l’artisanat car il est l’un des secteurs les plus porteurs en matière de développement économique. Alors qu’aux Comores, il est fortement négligé», a-t-il expliqué. Il rappellera que pour l’année 2022, la chambre de commerce, de Ngazidja avait organisé au mois de juin à Mbeni et au mois d’octobre à Itsinkudi, des foire artisanales qui entrent dans le cadre des activités de l’année.
Lutter contre le chômage par l’autonomisation des jeunes
L’adjoint maire de la commune de Mitsamihuli ya Mbwani, Said Djoumoi a fait savoir, à son tour, que ce n’est pas la première fois que sa commune organise ce genre d’évènement. «Les jeunes sont appelés à se motiver pour pouvoir lutter contre le chômage qui sévit dans le pays.Nous accompagnons d’ailleurs des agriculteurs et des pêcheurs de la région afin de mieux aider la population, à s’approvisionner en produits, à des prix abordables», dit-t-il. Une des participants, la présidente de l’association génératrices de revenus (Agr) de Mitsamihuli, et vice-présidente de l’association Maecha Espoir et Diversité résidant en France, Mohamed Amina, a fait appel à la population en général et aux femmes en particulier à s’investir dans des projets créateurs de valeur ajoutée.
Elle a rappelé avoir travaillé dans le secteur public mais depuis 2016, elle a « osé » renoncer pour se lancer dans l’entreprenariat. «Je suis la fondatrice de la fondation Zahrat Al-Hayat, je suis ici pour exposer ma propre création. Je confectionne des bijoux, des sacs, des robes aux tissus traditionnels comoriens. Je suis actuellement toute seule et je souhaite avoir des gens qui s’intéressent, à venir appendre.Je veux surtout que les jeunes viennent apprendre à créer, par ce que même si on travaille quelque part, c’est toujours mieux d’avoir un autre moyen afin de gagner aisément son pain, c’est ça l’autonomisation», a-t-elle ajouté.
Par Moinourou Moindjie