De plus en plus de citoyens se plaignent des taches laissées par les ceintures de sécurité dans les véhicules de transport en commun, notamment les taxis. Un désagrément en apparence mineur, mais qui impacte directement le quotidien de nombreux usagers, surtout en période de pluie ou de forte chaleur.Absoir Said, juriste, en fait partie. Habitué à porter le khamis blanc, un vêtement traditionnel soigneusement entretenu, il a lui aussi été victime de ce désagrément. « Ça m’est arrivé deux fois en allant au travail. Je me suis retrouvé avec une tenue toute tachée. C’est inacceptable, il faut trouver une solution», s’indigne-t-il.
Le cas d’Absoir est loin d’être isolé. Faïma, employée de bureau, raconte une mésaventure similaire qui l’a contrainte à rentrer chez elle. «J’étais trempée à cause de la pluie. En attachant la ceinture, je n’ai rien remarqué. Mais en descendant du taxi, j’ai constaté de vilaines traces sur ma robe claire. Ce genre d’incident est fréquent quand il pleut. Il serait temps que les chauffeurs fassent un effort sur l’hygiène», déplore-t-elle.
La multiplication des plaintes
Du côté des conducteurs, certains reconnaissent leur part de responsabilité et expliquent l’origine du problème. Avant que le port de la ceinture ne devienne strictement obligatoire, son nettoyage était souvent négligé. «On lavait les sièges et les vitres, mais rarement les ceintures. Avec le temps, elles ont accumulé saletés et taches», admet Abdou Salami Youssouf, chauffeur depuis plus de dix ans.Pour d’autres, comme Rassoulou Said Ahmada, la cause réside dans la transpiration des passagers. «Les ceintures absorbent la sueur, surtout pendant les périodes de forte chaleur, ce qui finit par laisser des marques sur les vêtements», explique-t-il.
Face à la multiplication des plaintes, certains chauffeurs affirment avoir modifié leurs habitudes d’entretien. Désormais, un nettoyage complet, incluant les ceintures de sécurité, est effectué plus régulièrement. Une initiative à saluer et qui mérite dêtre adoptée par tous les chauffeurs de taxi.«Le respect des passagers et la qualité des services de transport doivent être prioritaires. Les taxis restent l’un des principaux moyens de déplacement dans les villes comoriennes. Il est temps de leur accorder l’attention qu’ils méritent», estime un citoyen.
