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Centenaire de Mwigni Baraka : Organisation d’un colloque international à Moroni à partir du 3 avril

Centenaire de Mwigni Baraka : Organisation d’un colloque international à Moroni à partir du 3 avril

Société | -   Abdou Moustoifa

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Si le docteur Mwigni Baraka était encore vivant, il aurait soufflé ses cent bougies ce mois-ci. Cet anniversaire a donc encouragé les trois fondations Mwigni-Baraka, un siècle depuis sa venue au monde, à organiser un colloque international durant lequel, on exposera ses pensées, son parcours et ses recherches. Le but donc sera de faire découvrir aux comoriens la biographie de cette personnalité ayant marqué son époque.

 

Mwigni Baraka, de son vrai nom, Sayyid Omar Abdallah, est une grande personnalité d’origine comorienne, né à Zanzibar qui a beaucoup marqué l’histoire de son pays et qui a tiré sa révérence il y a trente ans. Malgré ses efforts et son combat, (imam, enseignant chercheur, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire auprès de la Ligue des Etats arabes, défenseur de la reconnaissance des Comores à l’Onu) peu de gens ont connaissance de celui qui pour la première fois a porté la candidature pour l’adhésion des Comores à la Ligue Arabe.

Cette année, contrairement aux autres cérémonies de commémoration, les trois fondations (Tanzanie, Zanzibar et Comores) portant son nom vont tenir un colloque international au Palais du peuple de Moroni. L’idée vient de la fondation Mwigni Baraka des Comores. Celle-ci a donc fait l’annonce hier lundi 25 mars dans une conférence de presse tenue à l’hôtel Retaj. Cet évènement qui verra la participation de plusieurs  experts et professeurs venant de l’étranger, commencera le 3  jusqu’au 6 avril prochain.


Défenseur de la reconnaissance des Comores

Les deux principaux partenaires sont l’Université des Comores et la State université of Zanzibar avec l’appui du gouvernement comorien et du Pnud notamment. Les thématiques vont tourner autour de son œuvre, son parcours et enfin de sa pensée. L’ambassadeur comorien auprès des Nations unies, Soilihi Mohamed Soilihi, un des fondateurs de la fondation Mwigni Baraka des Comores, a dressé une succincte biographie du feu Sayyid Omar Abdallah.

“Cette année la date du décès de notre docteur Mwigni baraka marquera les cent ans depuis sa naissance. Ce personnage fut un homme intègre et perspicace connu partout dans le monde. Né à Zanzibar de parents comoriens il est devenu orphelin à l’âge de cinq ans. Il arriva aux Comores aux années 60. Celui qui fut, député à Zanzibar, a continué une fois sur place à enseigner l’arabe en devenant imam itinérant dans la région de l’océan indien. Et ce après avoir fait des études en pédagogie à l’université de Makerere. Il a animé des conférences sur les enseignements du saint Coran à la lumière des connaissances scientifiques”,  a-t-il révélé.

Les sept thèmes choisis dans le colloque qui sera présidé par le docteur, Mohamed Toihir, ancien ambassadeur des Comores à l’Onu sont connus.
Il s’agit de la mémoire de Mwigni Baraka, ses œuvres et ses influences, la recherche du bonheur selon ses pensées, lecture et héritage, enjeux et perspectives sur l’islam sunnite, l’islam, religion de paix et de tolérance et enfin la création d’un centre d’information, de documentation et de formations des imams en Afrique orientale et ceux des Comores.

Journalistes, photographes, professeurs nationaux et internationaux ayant écrit sur lui, ou suivi de près ses travaux sont attendus à Moroni à l’occasion de ce rendez-vous. Parmi les invités de marque dont l’arrivée ne fait guère l’ombre d’un doute, il y a l’ancien président de la Tanzanie, Ali Hassane Mwigni, le docteur Mohamed Bajrafil. Parmi les résultats attendus à l’issue de ce séminaire :  Faire connaitre les pensées de Mouigni Baraka, ses recherches, il est  le premier comorien à avoir fait ses études, dans la célèbre université anglaise d’Oxford. Une fierté pour le pays selon, le président du colloque, Mohamed Toihir.

Créer un centre d’archive dédié à ses travaux, intégrer ces derniers dans l’enseignement général, s’approprier également de ce qu’il a accompli font partie des attentes des organisateurs, estime l’ancien patron de l’Ortc, Msa Ali Djamal. Pédagogie avec option en biologie, langue arabe, droit comparé, langue française et philosophie sont entre autres les filières composant le parcours universitaire de l’ancien ambassadeur des Comores auprès de la Ligue islamique mondiale pour l’Afrique.

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