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Centrale électrique de Vwadju : Trois groupes électrogènes ne tournent pas

Centrale électrique de Vwadju : Trois groupes électrogènes ne tournent pas

Société | -   Nazir Nazi

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A moins de deux mois du Ramadhwani, trois des neuf groupes électrogènes installés il y a quatorze mois à la centrale de Vwadju sont en panne. Le groupe N°4 est hors-tension, le N°9 est éteint depuis le mois de novembre dernier en raison d’une panne mécanique de son moteur et le N°7 ne fonctionne plus pour un problème d’alternateur. La Ma-mwe assure qu’elle fait tout pour remettre la situation dans l’ordre.

 

Après “l’insuffisance de puissance dépendant de la centrale de Vwadju” évoquée par la société comorienne de l’eau et de l’électricité (Ma-mwe), Al-watwan a préféré approfondir l’enquête. A la centrale électrique de Vwadju, trois groupes électrogènes sont actuellement en panne sur les neuf installés il y a quatorze mois.

Le groupe N°4 est hors-tension depuis la semaine dernière à cause de  pièces cassées, le N°9 est éteint depuis le mois de novembre dernier en raison d’une panne mécanique  de son moteur,  et le N°7 ne fonctionne plus  depuis longtemps pour un problème d’alternateur.

 

Une discussion d’expertise entre la société Eneria et la société Caterpillar est en cours, pour connaitre les conditions de la réparation ou du remplacement  du groupe N°9. Pour le groupe N°4, on attend la société Eneria pour  la garantie : on pourrait le réparer rapidement, mais il y a des procédures à suivre, a expliqué le chef d’exploitation de la nouvelle centrale, Olliaro Bernard.

 

Sur la question du potentiel horaire, les groupes de la centrale ont  atteint entre 7 500 à 8 000 heures de fonctionnement. Passé ce délai, il faut effectuer des révisions partielles  alors qu’elles ne peuvent l’être pour “des problèmes de paiement”.


Révisions partielles en attente

Selon le représentant de la société Eneria, nous avons des gros problèmes  du fait de factures impayées par la Ma-mwe dans le cadre de l’approvisionnement des pièces."Résultat, nous n’en recevons plus, raison pour laquelle nous sommes dans l’impossibilité d’effectuer les révisions partielles”, adéclaré Olliaro Bernard. Et de rajouter : normalement je devrais arrêter le fonctionnement des groupes vu que le potentiel horaire a été atteint. Cela est important puisqu’en cas de grosse panne, la garantie pourrait être mise en cause par le fournisseur en arguant que nous n’avons pas respecté le plan d’entretien des groupes, a-t-il mis en garde.

 


Un problème de paiement fait planer le doute, tenant compte de la conférence du directeur général de la société  durant laquelle Abdou Saïd Mdahoma  avait révélé que les recettes mensuelles de la société avaient doublé.
Pour éviter cependant d’avoir une casse et d’éteindre la centrale, Olliaro Bernard a décidé d’alterner le fonctionnement des groupes électrogènes.

 

Je le fais dans la soirée lors des heures de pointe, cinq groupes vont seulement tourner à Vwadju. J’ai demandé que ceux d’Itsambuni prennent le relai le soir. Normalement je devrais tout arrêter. La situation est un peu compliquée. Ce n’est pas un problème technique, mais surtout un problème financier,  a longuement expliqué le chef d’exploitation de la nouvelle centrale.


Durant son intervention, ce représentant de la société Eneria a évoqué la réunion technique, en présence des représentants du gouvernement, de la société comorienne de l’eau et de l’électricité, de la société Eneria et de Caterpillar France, qui s’est déroulée la semaine dernière à Paris. “Il y a eu des avancées, des engagements concernant ces problèmes financiers”, a-t-il dit. Trois techniciens d’Eneria sont incessamment attendus à Moroni pour le traitement et le contrôle des groupes.

Le chef d’exploitation de la nouvelle centrale a néanmoins pointé du doigt les lignes du producteur et distributeur public de l’électricité parce qu’il a enregistré 1 195 coupures intempestives à cause du réseau en 2017. Pour cette année, il a enregistré 193 coupures en janvier et 132 en février, soit 325 coupures à cause du réseau en deux mois. “Ces chiffres sont mensuellement transmis à tous les responsables comoriens de l’énergie. Ces coupures ont des impacts au niveau des groupes bien qu’on essaie de les protéger “, a-t-il regretté.

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