La mission de la société d’Etat indien (Bhel) a quitté Moroni hier, jeudi 20 octobre après trois jours de visites des sites et d’échanges. Il s’est avéré que la relance des travaux de construction de la centrale thermique au fuel lourd serait conditionnée à une rencontre prévue en Inde d’ici moins d’un mois.
Un plan de relance des travaux
Bien que le directeur général adjoint et le principal responsable technique de la société indienne se disent «satisfaits» après avoir fait un état des lieux, ils vont cette fois-ci organiser ladite rencontre afin que le plan de relance des travaux soitent défini dans leur pays.
Le coordinateur du projet de construction de cette centrale de dix-huit mégawatts, Halifa Yada Mze, fait savoir que tous les acteurs souhaiteraient une reprise des travaux dans les plus brefs délais. Selon lui, la délégation indienne montre que le consortium des deux sociétés «Overseas Infrastructure Alliance «Oia» et la société d’Etat «Bhel» pourrait ne pas être d’actualité lors de la reprise des travaux.
«La délégation fait comprendre que les travaux seront désormais confiés uniquement à Bhel. Même si les deux sociétés se sont respectivement engagées dans les travaux de génie civil et dans les travaux électromécaniques. Des conteneurs remplis d’équipements destinés aux travaux de génie civil n’ont pas été inventoriés faute d’un listing», explique-t-il.
Halifa Yada Mze fait, par ailleurs, savoir que les échanges de ces trois jours recommandent la remise de documents techniques à la partie comorienne par le bureau d’étude indien (Mitcom). «La délégation comorienne reconnait la volonté du ministre de l’énergie et de son cabinet par rapport à la reprise des travaux», témoigne-t-il.
Vers la fin de la fameuse facture ?
Pourtant, le contrat du bureau d’études indien, recruté pour assister le gouvernement comorien dans la réalisation des études de faisabilité, le contrôle et le suivi du projet, a expiré.
Et l’une des contraintes à résoudre dans ce dossier qui engage le pays dans une dette de plus d’une dizaine d’année est la fameuse facture de 300 mille dollars déposée auprès de l’Exim-Bank Inde, qui est le bailleur, par Overseas Infrastructure Alliance (Oia). Reste à savoir si l’idée d’une reprise des travaux sans l’Oia connote la fin de ce différend qui a duré plusieurs années.