Le ministre de l’Energie, Ali Ibouroi, recevra l’ambassadeur plénipotentiaire de la République de l’Inde aux Comores avec résidence à Antananarivo demain, jeudi 19 mai dans son ministère. Le dossier de construction de la centrale thermique à fioul lourd serait au menu des échanges. Une visite guidée vendredi, 20 mai sur le site de Vwadju destiné à ce chantier, est également inscrite sur l’agenda du diplomate indien.
Interrogé hier sur les points saillants de leurs échanges, le ministre laisse entendre qu’il ignore tout autre dossier liant son ministère à l’Inde, à part le dossier du fioul lourd. “Il est prévu d’organiser une réunion un peu élargie le samedi entre le diplomate et nous. Il a effectivement sollicité une visite du site en question”, répond Ali Ibouroi.
Au mois de mars dernier, le ministre avait confié qu’une mission comorienne, composée du ministre des Finances, du ministre des Affaires étrangères et le ministre de l’Energie, pourrait se rendre prochainement en Inde pour rencontrer l’Exim-Bank Inde, qui est le bailleur, et Overseas Infrastructure Alliance (Oia).
Une prochaine mission comorienne en Inde ?
“Notre consul honoraire y travaille pour que tout se fasse vite pour le bien du projet et de la population comorienne”, avait-il annoncé.Jusqu’à ce jeudi 18 mai, huit conteneurs sur douze ont été concrètement dédouanés et transférés sur le site où sont installés les cinq groupes il y a presque quatre ans. Selon une source proche du dossier, les quatre autres lots d’équipements qui restent ne sont cette fois-ci pas retenus pour des procédures douanières. “Normalement il y a cinq conteneurs lesquels n’appartiennent pas au projet alors que les équipements qui s’y trouvent sont les leurs. Soit les responsables du projet vident lesdits conteneurs, soit ils les achètent”, nous confie notre source.
Aucune activité n’a été réalisée, depuis presque quatre ans, par le consortium des deux sociétés “Oia/Bhel”. Pourtant, plusieurs contraintes restent à résoudre dans ce dossier qui engage le pays dans une dette de plus d’une dizaine d’années. Le blocage de ce projet, financé par un crédit concessionnel de 41,6 millions de dollars, serait occasionné à partir d’une facture de 300 mille dollars, soit près de 150 millions de francs comoriens, déposée auprès de l’Exim-Bank Inde, qui est le bailleur, par Overseas Infrastructure Alliance (Oia).