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Centrale à fioul lourd I Des questions toujours sans réponse

Centrale à fioul lourd I Des questions toujours sans réponse

Société | -   Nazir Nazi

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Malgré ce blocage, l'ensemble des frais perçus par la banque (Agios) continueraient d’être réglés par la partie comorienne. Parmi les contraintes, une facture de 300 mille dollars, soit près de 150 millions de francs comoriens, déposée auprès de l’Exim-Bank Inde par Overseas Infrastructure Alliance (Oia).

 

Installés sur un site à Vwadju depuis août 2018, les cinq groupes de la centrale thermique à fuel lourd risquent de crouler sous la rouille après presque trois ans d’inactivité de part du consortium des deux sociétés «Oia/Bhel». Pourtant, plusieurs contraintes restent à résoudre dans ce dossier qui engage le pays. Les Comores sont endettées pendant plus d’une dizaine d’années.

Le blocage de ce projet, financé sur la base d’un crédit concessionnel de 41,6 millions de dollars, serait lié à facture de 300 mille dollars, soit près de 150 millions de francs comoriens, déposée auprès de l’Exim-Bank Inde, qui en est le bailleur, par Overseas Infrastructure Alliance (Oia).»Exim-bank a estimé que les travaux de génie civil réalisés par l’Oia ne correspondaient plus aux fonds déjà déboursés. La banque indienne a exigé cette société de continuer à travailler avant le règlement de ladite facture. Et l’Oia a insisté sur le règlement de la facture. D’où, le blocage des travaux», explique une source proche du dossier.

Contrat n°003/MPEEIA/2014

Dans un rapport dont Al-watwan détient une copie sur laquelle l’état d’avancement des travaux est étalé, il a été constaté que le taux de réalisation des travaux est estimé à 56% pendant que le taux de décaissement est de 62,17% au profit de l’Oia et 80,94% au profit de Bhel. «Les cinq groupes sont fabriqués, livrés et déposés par Bhel sur le site.

Les groupes ne sont pas posés là où il faut parce que l’Oia n’a toujours pas finalisé les travaux de génie civil», nous fait-on savoir. Plusieurs cadres du secteur de l’énergie ne cessent de s’interroger sur l’indifférence de la partie comorienne.Pourtant, ces deux sociétés indiennes sont un choix exigé par le contrat dans le cadre de l’accord de crédit du 22 février 2013 entre l’Union des Comores et l’Export-Import Bank de l’inde, pour s’engager respectivement en septembre 2014 dans les travaux de génie civil et dans les travaux électromécaniques.

«Et le contrat du bureau d’étude indien (Mitcom) recruté pour assister le gouvernement comorien dans la réalisation des études de faisabilité, contrôle et suivi du projet, a expiré. Bien que ce contrat n°003/MPEEIA/2014 précise les missions de chacune d’elles, l’arrivée desdits groupes à Vwadju n’avait pas d’importance étant donné que les travaux de génie civil n’ont pas été faits», martèlent plusieurs techniciens au cours d’une récente rencontre avec le ministre de l’Energie. Mais, le problème de la facture de l’Oia ne serait pas la seule contrainte. A suivre...

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