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Centrale à fioul lourd I Huit sur douze conteneurs enfin sur le site

Centrale à fioul lourd I Huit sur douze conteneurs enfin sur le site

Société | -   Nazir Nazi

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Abandonnés il y a un peu plus de deux ans au port de Moroni, les douze conteneurs remplis d’équipements électriques destinés à la centrale thermique à fuel lourd commencent à être transférés à Vwadju.

 

Huit conteneurs ont été effectivement dédouanés jusqu’à ce mercredi et ont rejoint les cinq groupes placés sur le site il y a presque quatre ans. Selon une source proche du dossier, les quatre autres lots d’équipements restants ne sont pas cette fois-ci retenus pour un problème de dédouanement.

“Normalement, il y a cinq conteneurs qui n’appartiennent pas au projet alors que les équipements qui s’y trouvent sont du projet. Soit les responsables du projet vident lesdits conteneurs, soit ils les achètent”, nous confie notre source. Interrogé à ce sujet, le coordinateur du projet, Halifa Yada Mze, reconnait ce nœud mais préfère ne pas donner plus de détails sans vouloir confirmer ni infirmer notre source.


“C’est vrai que nous avons un petit souci. Nous essayons de chercher des solutions dans les meilleurs délais”, répond-il. Après s’être rendu sur place ce même mercredi, Al-watwan a constaté que les cinq groupes sur le site de Vwadju depuis août 2018, risquent de rouiller. Les groupes de cette centrale d’une valeur de quinze milliards de francs comoriens sont toujours laissés en plein air avec tous les risques que cela comporte durant ces quatre dernières années.

Site non éclairé

Juste recouverts d’une simple bâcheDes herbes et arbustes sauvages ont envahi le terrain ces cinq groupes à quelques mètres de la mer. Il y a également d’autres conteneurs de matériels exposés dans les mêmes conditions, avec cinq citernes en béton destinées aux eaux de refroidissement. L’éclairage du site n’est toujours pas effectif jusqu’à ce mercredi.


Deux à trois militaires surveillent l’entrée. Aucune activité n’y a été organisée, depuis presque quatre ans, par le consortium des deux sociétés “Oia/Bhel”. Pourtant, plusieurs contraintes restent à lever dans ce dossier qui engage le pays dans une dette remontant à plus d’une dizaine d’année.

Le blocage de ce projet, financé suite à un crédit concessionnel de 41,6 millions de dollars, serait occasionné par un problème relatif à une facture de 300 mille dollars, soit près de 150 millions de francs comoriens, déposée auprès de l’Exim-Bank Inde, qui est le bailleur, avec Overseas Infrastructure Alliance (Oia).

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