Tous les directeurs généraux et chefs des départements du ministère de l’Energie, ont été réunis hier, mercredi 3 janvier à l’hôtel Karthala pour une évaluation et la mise en œuvre du plan du gouvernement en matière d’energie. Une occasion pour le directeur général de l’énergie, des mines et de l’eau, Ali Ibrahim Maziada, comme d’autres directeurs généraux, de présenter l’évolution du projet du fuel lourd qui pourrait atteindre une production de 18 mégawatts.
Selon lui, les cinq groupes ont été déjà testés dans l’usine indienne pendant qu’au niveau national l’acquisition et le terrassement du terrain sont actuellement effectifs.
Durant son intervention, l’assistance a noté également que l’excavation des massifs et des citernes a été réalisée et des véhicules ont été réceptionnés. “Une quarantaine de containers pour les matériaux de construction sont déjà en place”, peut-on lire dans l’exposé.
Selon des sources concordantes, chacun des cinq engins pèse 80 tonnes et des techniciens soulèvent le problème de leur transport de Moroni à Vwadju, où se trouve l’endroit acquis pour la centrale.
Chacun pèse 80 tonnes
A en croire nos sources, Moroni Terminal pourrait ne pas accueillir des engins de ce poids. “Normalement, le projet n’a pas officiellement démarré parce qu’il va falloir que le gouvernement comorien et l’ambassade de l’Inde auprès de Moroni procèdent également à une signature pour tout autoriser”, nous a confié notre source sous l’anonymat.
Une autorisation ? Alors que le chef de l’Etat avait souhaité, lors d’une conférence de presse organisée à Beit Salam après l’inauguration de la nouvelle centrale de Vwadju, que la centrale du fuel lourd soit opérationnelle en décembre 2017.
Pourtant, le contrat de prêt de ce projet, financé à partir d’un crédit de 41 millions de dollars, soit 15 milliards de francs comoriens, d’Exim Bank Inde a été signé à New Delhi en août 2013 entre le gouvernement indien et les autorités comoriennes.
Et les travaux devaient démarrer le mois d’août 2015 pour une période de dix-huit mois. Un prêt avec un taux d’intérêt de 1% et d’une durée de remboursement de vingt-trois ans, assorti d’un moratoire de onze ans. Notre source a fait savoir que les intérêts accumulés, qui s’élèveraient à environs 45 000 dollars, soit un peu plus de 22 millions de francs, continuent encore d’augmenter.
Durant son intervention, le vice-président, Djaffar Ahmed Saïd Hassani, a demandé à tous les acteurs de son ministère de redéployer les efforts parce que les résultats enregistrés dans le secteur de l’énergie ou autres secteurs ne sont autres que le fruit de leur travail. “Il est temps de penser au portefeuille du Comorien.
Nous devons travailler pour l’alléger dans la vie quotidienne. C’est à nous de relancer l’économie, le tourisme, l’industrie, le secteur privé…”, a-t-il martelé.