L’inauguration des nouveaux groupes électrogènes de la centrale thermique d’Itsambuni est prévue mi-novembre. Une bonne nouvelle. L’installation de ces groupes permettra de mettre fin aux délestages récurrents à Ndzuani et à Ngazidja. Certes, la société nationale de l’électricité (Sonelec) attend avec impatience la mise en service de ces groupes fournis dans le cadre du projet financé à hauteur de 4 milliards de francs par le Fonds Abu Dhabi, mais certains se demandent s’ils pourront, cette fois-ci, résoudre l’épineuse question des délestages électriques jusqu’à la mise en place effective de la centrale à fuel lourd. Interrogé sur les caractéristiques et le fonctionnement desdits groupes, le coordinateur du projet Adfd, Ahmed Youssouf Mohamed, a tout d’abord rassuré qu’il s’agit tous de groupes neufs d’une puissance globale de 10 mégawatts.
240 à 300 litres par heure
«Leurs révisions partielles seront effectuées après neuf mille heures de fonctionnement pendant que les révisions générales sont programmées après avoir roulé dix-huit mille heures. Ce sont des délais correspondant à des groupes électrogènes neufs», a-t-il indiqué. Ce qui laisse comprendre que les révisions partielles auront lieu après 375 jours et que les révisions générales seront exigées après 750 jours. Ahmed Youssouf Mohamed a ensuite précisé que les vidanges des groupes sont prévus après 500 heures. «Cet aspect technique doit impérativement être respecté pour que nous puissions éviter des accidents fréquents au niveau des groupes. La plupart des temps, les groupes tombent en panne à cause de négligence des entretiens. Donc, les agents de la centrale doivent veiller à des relever certains des températures, fréquence, vitesse, niveau, puissance», a-t-il détaillé. A l’entendre, le projet s’est déjà approvisionné des accessoires pour les entretiens de toute une année pour éviter des ruptures. «Après le 15 novembre, le projet va pouvoir injecter une puissance de 6.4 mégas au niveau de Ngazidja et de 3.6 mégas au niveau de Ndzuani», a-t-il fait savoir.
Déchargés au port de Moroni depuis 5 mars dernier, les groupes neufs de marque Caterpillar ont chacun une puissance de 1.1 mégas, avec une garantie de deux ans. Une société étrangère, dénommée Moustadj assure l’installation des groupes et les assistera pendant près de douze mois. Après une année, la Sonelec prendra la relève. Pour la consommation, ces groupes auront besoin de 240 à 300 litres par heure. Financé à hauteur de quatre milliards par le Fonds Abu Dhabi, le projet renforce le secteur de l’énergie aux Comores avec sept groupes électrogènes, cent soixante-dix transformateurs électriques, huit cents poteaux électriques, plus de cent kilomètres de câbles.