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Chaleur intense I Un phénomène lié aux effets du changement climatique ?

Chaleur intense I Un phénomène lié aux effets du changement climatique ?

Société | -   Nazir Nazi

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Selon les derniers bulletins de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacm), la température maximale varie de 31°C à 33°C. La température reste d’habitude à 25°C. Les gens préfèrent dormir à la belle étoile. La température record était de 34°C la même année alors que dans les années précédentes elle était de 37°C à Hahaya (Ngazidja), Mremani (Ndzuani) et Howani (Mwali).

 

Une intensification de la chaleur ne cesse, ces derniers temps à Moroni, de tirer l’attention de tout un chacun. L’on a l’impression que la température augmente jour après jour, heure après heure. Un phénomène qui gâche le quotidien des enfants et des plus âgés du fait que les pluies sont moins fréquentes. Plusieurs personnes préfèrent se reposer sous un arbre, dormir à la belle étoile.

 

«Les élèves n’arrivent plus à se concentrer durant les cours à partir de 8H : 30 min. Imaginez un peu lorsque nous enseignons l’après-midi. C’est une situation insupportable. Tous les établissements doivent penser à s’équiper de ventilateurs et autres. C’est presque fatiguant et décourageant de passer plus d’une heure de temps dans une salle de classe», témoigne un enseignant d’un collège public. Selon les derniers bulletins de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie(Anacm), la température maximale varie de 31°C à 33°C. La température est d’habitude à 25°C.


Un phénomène qui ne touche pas uniquement un seul secteur. Les agriculteurs râlent de leur côté. Habitués à de fortes pluies en cette période de fin d’année, ils font des kilomètres pour se procurer l’eau en vue d’arroser leurs plantes. «Tout est brûlé à cause de la chaleur. Nous risquons d’abandonner nos activités d’ici deux ou trois semaines par manque de pluie. Pourtant, la demande des aliments locaux a fortement augmenté» regrette Soilihi Idrisse, agriculteur au sud de Ngazidja.


De son côté, le directeur général adjoint de l’Environnement, Siradji Mohamed Saïd Mkandzile, lie cette vague de chaleur aux effets du changement climatique. Selon lui, une raréfaction des pluies, la réduction de la période de pluie, l’intensification des pluies dans une courte durée et la vague de chaleur sont des phénomènes liés aux émissions de gaz à effet de serre. «Nous sommes au mois de décembre sans qu’il pleuve. Pourtant, nous avions droit à des pluies de mi-novembre au mois de mars. C’est un changement. Le temps d’absorption est également limité. Malheureusement nous nous servons des données de la région, et mondiales faute de suivi climatique national», indique-t-il.

Température record  des 4 dernières années ?

A rappeler que le mois de décembre 2018, les prévisionnistes à l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacm) avaient constaté une température minimum de 25°C dans les matinées pendant qu’aux environs de 12H à 14H30 elle variait de 30 à 32°C. La température record était de 34°C la même année alors que dans les années précédentes elle était de 37°C à Hahaya (Ngazidja), Mremani (Ndzuani) et Howani (Mwali). «Nous sommes en période de pluie et de chaleur. Et comme il ne pleut pas, il est normal de ressentir la chaleur. C’est un constat normal pour une période d’été dans l’hémisphère sud», avait expliqué Fahad ben Abdou il y a quatre ans. A savoir s’il y a raison de dire que les changements climatiques sont directement responsables de cette chaleur intense.

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