À l’approche de la 30ᵉ Conférence des parties sur le climat (Cop30), qui coïncide avec le 10ᵉ anniversaire de l’Accord de Paris, l’Union des Comores a lancé mardi 23 septembre la révision de ses contributions déterminées au niveau national (Cdn). Ce document décrit les actions du pays pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et s’adapter aux impacts du changement climatique.
Cette mise à jour s’inscrit dans la dynamique des Objectifs de développement durable (Odd), du Plan Comores émergent (Pce) et du Plan national d’adaptation (Pna). Selon Mustapha Ben Messaoud, coordonnateur résident par intérim du Système des Nations unies, «les Cdn 3.0 offrent une opportunité unique de transformer les défis climatiques en chances de développement durable, mais leur succès dépend de la mobilisation de tous : gouvernement, collectivités, société civile, secteur privé et partenaires internationaux».
Une révision des Cdn tous les cinq ans
Depuis 2016, les Comores participent activement au processus international sur le climat. Après leur première contribution en 2016, une version révisée et plus ambitieuse avait été présentée en 2021. Celle-ci intégrait les vulnérabilités spécifiques de l’archipel, avec un focus sur l’agriculture, l’énergie, la santé, l’eau, la pêche et les infrastructures.
Le ministre de l’Environnement, Aboubacar Ben Mahmoud, a rappelé que le pays est engagé dans la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, le Protocole de Kyoto et l’Accord de Paris, qui impose une révision des Cdn tous les cinq ans pour renforcer l’ambition climatique. «Bien que notre pays ne soit pas historiquement responsable du réchauffement climatique, nous en subissons pleinement les effets : érosion côtière, perte de biodiversité, raréfaction des ressources en eau, dégradation des terres agricoles et intensification des événements climatiques extrêmes», a-t-il dit.