Animée par le physicien et chercheur du laboratoire de sciences du climat et de l’environnement, Mohamed Salim, ces échanges ont été axés sur le dérèglement climatique, la montée des eaux, la prise de conscience des enjeux environnementaux, les différentes réponses possibles aux impacts du changement climatique au niveau local, entre autres. D’autres spécialistes dans ce domaine ont profité de cette occasion pour apporter plus d’éclaircissement sur le fonctionnement de l’écosystème marin et terrestre en vue de sensibiliser les participants sur les conséquences de l’activité humaine.

Le conférencier montre tout d’abord que les difficultés liées au changement climatique interpellent tout un chacun et qu’il n’est malheureusement pas question de rester désœuvré. Selon lui, la prise de conscience est l’un des éléments qui concourent à une réponse adéquate face au dérèglement climatique. “Après une forte sensibilisation, nous devons se préparer selon nos moyens. Une politique environnementale visant à ne pas produire du gaz à effet de serre n’est pas adaptée au contexte du pays du fait que nous ne polluons pas davantage. Il faudrait penser beaucoup plus à l’adaptation. Le reboisement par exemple, éviter la construction des digues mais procéder à la construction d’enrochement”, prévoit-il.

Des facteurs naturels

Durant son exposé, le physicien éclaircit la notion du gaz à effet de serre. Il évoque également la politique à mener pour mieux lutter et contrôler les effets du changement du climat. Il s’étale par ailleurs sur la répartition et le pourcentage de l’eau à la surface de la terre et sur les causes de l’augmentation du niveau des océans.
Il insiste sur la menace de la montée des eaux aux Comores. “Les effets du changement climatique sont désormais ressentis dans ce pays. Le cas de la montée de la mer au nord de Ngazidja, plus précisément à Bangwa Kuni. C’est un fait récent qui doit interpeler tout le monde. Il faut commencer à penser au déplacement des habitants exposés aux effets du dérèglement climatique. Ce qui ne pourrait pas se faire facilement sans une prise de conscience “, propose-t-il. Mohamed Salim reste toutefois convaincu que des facteurs naturels peuvent même polluer ou être la source de l’augmentation de la température. “Le volcan en activité dégage des gaz, les animaux polluent, les océans et leur évaporation ne sont pas négligeables “, illustre-t-il.