L’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena) et la Convention cadre des Nations-unies sur les changements climatiques (Ccnucc) intensifient désormais conjointement les efforts pour lutter contre le changement climatique en encourageant l’utilisation durable des énergies renouvelables. Un objectif commun qui vient d’aboutir à la signature d’un protocole d’accord vendredi dernier à Bonn en Allemagne entre les hauts responsables de l’Irena et de l’Onuclimat. Il sera dorénavant question d’intensifier le partage de connaissances sur la transition énergétique, de collaborer plus étroitement aux réunions d’experts, d’accroître le renforcement des capacités pour promouvoir les énergies renouvelables et d’entreprendre des activités conjointes de sensibilisation. Ce nouveau partenariat jugé «stratégique» repose sur une longue tradition de coopération qui vise à «assurer un monde résilient au climat faible teneur en carbone en conformité avec les objectifs de développement durable et l’Accord de Paris».
Solution climatique viable ?
Au cours de la signature, Patricia Espinosa, secrétaire exécutive de la Ccnucc, a déclaré que la transition rapide vers l’énergie propre est essentielle pour atteindre l’objectif central de l’Accord de Paris, qui appelle à maintenir la hausse de la température moyenne mondiale aussi proche que possible de 1,5 degré Celsius. «Le temps est compté alors que nous constatons déjà une aggravation des impacts des changements climatiques dans le monde entier, comme les inondations et les feux de forêt. Nous devons saisir toutes les occasions permettant de déployer rapidement une énergie propre, renouvelable à l’échelle pour éviter que les pires scénarios climatiques deviennent une réalité», a exhorté cette femme politique mexicaine occupant ce secrétariat depuis 2016. Le nouvel accord est élaboré pour promouvoir ce travail et d’étendre les activités régionales dans le domaine des technologies propres. Dans la pratique, les organisations ont conjointement fourni le renforcement des capacités sur les énergies renouvelables à travers des sessions de formation au profit, par exemple, de plusieurs pays africains.
Francesco La Camera, le directeur général de l’Irena, a fait savoir que les coûts technologiques et la baisse ont fait en sorte que l’énergie solaire, éolienne et d’autres énergies renouvelables soient l’épine dorsale de la compétitivité pour la décarbonisation de l’énergie et, en même temps que l’efficacité énergétique soit l’outil d’action climatique le plus efficace disponible. «L’énergie renouvelable offre des emplois sur le développement durable et propose une solution climatique viable. Une transition énergétique basée sur les énergies renouvelables constitue une bonne occasion d’augmenter l’ambition dans le processus de révision des engagements climatiques nationaux dans le cadre de l’Accord de Paris. L’Irena soutiendra pleinement les pays à réaliser cette occasion sur le chemin de la Cop25 au Chili cette année et à Cop26 en 2020», a-t-il promis.
