Une réunion des acteurs du projet «Renforcement des capacités d’adaptation et de résilience du secteur agricole face aux changements climatiques en Union des Comores (Crcca) s’est tenue, dans l’après-midi d’hier, à l’hôtel Le Retaj pour «examiner son programme d’activités» après sa clôture il ya quatre mois. Du fait que certaines activités prévues n’ont pas pu être entièrement réalisées, le projet a obtenu une prolongation pour une durée de deux ans afin de permettre de les compléter et, également, de consolider les acquis de celles réalisées.
Un projet «remarquable»
Selon le secrétaire général du ministère de l’Environnement et de l’agriculture, Youssouf Hamadi, il était question d’étudier «de façon approfondie» le plan d’activités proposé durant la prolongation. «Il ne s’agit pas, pour nous, de consolider seulement les acquis et terminer les activités restantes, mais aussi de répondre à d’autres besoins, peut-être même étendre le projet dans d’autres zones qui, initialement, n’étaient pas mis en œuvre», a-t-il précisé au cours de ce comité de pilotage.
Des participants ont, ensuite, soulevé le débat selon lequel les variétés agricoles résilientes et résistantes importées pouvaient «effacer toute trace des variétés locales». Il a été rappelé, à ce propos, qu’un travail a été fait au départ pour décider des variétés résilientes et résistantes, mais qui n’existaient pas dans le pays, à en importer afin de relancer la productivité agricole. Il est, cependant, recommandé d’informer la population sur les variétés locales résilientes et résistantes en vue d’encourager leur production.
Youssouf Hamadi a, par ailleurs, affirmé que le projet a, globalement, atteint ses objectifs vu qu’il a été question de préparer la relance de la production agricole. «L’objectif du gouvernement, c’est d’arriver à réduire considérablement l’importation des aliments qui avoisine 31% du Pib. Aujourd’hui, nous préparons les conditions d’une relance de l’agriculture», a-t-il affirmé.
Financé pour plus 10,390 millions de dollars par le Fonds mondial pour l’environnement (Gef), le Pnud et le gouvernement comorien, le projet visait à réduire la vulnérabilité des systèmes agricoles au changement climatique.
Il est intervenu dans les six zones identifiées comme hautement que sont Bandasamlini, Hamalingo et Sidju-Idjinkundzi à Ngazidja, Lingoni, Pomoni et Nyumakele, pour Ndzuani) et, pour Mwali, Mbatse, Hoani et Djando.
De l’avis de participants à la réunion, le projet Renforcement des capacités d’adaptation et de résilience du secteur agricole face aux changements climatiques est «remarquable ne serait-ce que pour avoir reconstruit les anciens Cader» connus, désormais, sous le nom de «Centres ruraux de développement économique» (Crde).
Il aurait permis, apprécie le secrétaire général du ministère de l’Environnement, la construction «d’autres infrastructures telles que les pistes rurales, des citernes pour l’irrigation des cultures, des formations, l’introduction de variétés plus résilientes aux changements climatiques».