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Changements climatiques / Préparation des Comores aux mécanismes d’accès au Fonds vert

Changements climatiques / Préparation des Comores aux mécanismes d’accès au Fonds vert

Société | -   Nazir Nazi

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Différents défenseurs de l’environnement ont assisté mardi 3 septembre à l’hôtel le Retaj, au lancement du projet Fonds vert climat/readiness. Les travaux de deux jours visent à informer les principaux acteurs impliqués dans les questions de changement climatique du processus de préparation des Comores au fonds vert pour le climat. Les participants devaient également recueillir les données préliminaires permettant d’évaluer les besoins d’appui de l’armée nationale de développement et mieux comprendre les priorités du pays en matière de changement climatique.

 

Selon le secrétaire général du ministère de l’environnement, Daniel Ali Bandar, une étude de vulnérabilité aux effets des changements climatiques, réalisée l’année dernière indique que tous les secteurs présentant des indices de vulnérabilité supérieure à la moyenne sont donc tous vulnérables aux changements climatiques. «Notre pays est particulièrement exposé aux manifestations de changement climatique. Les cyclones, les inondations, la montée des eaux de mer et autres qui constituent depuis toujours des menaces constantes. Nous disposons aujourd’hui d’un gouvernement sensible à cet enjeu de changement climatique et déterminé à y faire face», a-t-il fait savoir. A l’en croire, c’est dans ce sens que le pays s’inscrit pleinement au programme de préparation du fonds vert climat/readiness Comores pour pouvoir agir en conformité avec l’esprit de la stratégie internationale, promue par le secrétariat de la convention cadre des Nations unies sur le changement climatique.
Sébastien Walczyszyn, chargé du programme Readiness pour l’Onu environnement, a saisi cette occasion pour insister sur «l’enjeu crucial» pour cette préparation d’accès aux financements climatiques. «C’est une opportunité qu’il ne faut pas manquer. Je salue les travaux préalablement réalisés, la signature du programme de coopération, la mise en place des cadres de travail et le travail fait de manière efficace et rapide», s’est-il exprimé.

Accréditer une agence

Il a ensuite rappelé que rare est de trouver un projet préparatoire car il n’est pas toujours évident de consacrer du temps et des moyens à mettre en place tous les cadres pour que les choses se fassent de manière efficace, solide et qu’on puisse garantir le dialogue de qualité entre un bailleur et un pays. «Il faut saisir cette occasion pour bien connaitre les exigences du fonds vert climat à travers des formations et des ateliers de renforcement de capacité», a-t-il conseillé.
Le directeur général de l’environnement et de la forêt, Elamine Youssouf Mbechezi, a en outre montré que cette réunion vise à préparer l’Union des Comores à accéder au plus grand mécanisme de financement mondial de lutte contre le changement climatique.
«Durant ces deux jours, nous allons sensibiliser les institutions nationales sur le mécanisme du fonds vert qui finance les pays afin que ces derniers puissent s’adapter aux phénomènes du changement climatique. Le fonds vert est une nouvelle institution et il est nécessaire de faire en sorte que nos institutions soient capables de mobiliser des financements», a-t-il expliqué.
Elamine Youssouf Mbechezi a, par ailleurs, indiqué que la découverte du mécanisme du fonds vert permettra au pays de ne pas toujours accréditer des agences pour la mobilisation des ressources financières. «Une société comme la Sonelec peut lever des fonds. Nous avons dix-huit mois pour le renforcement de capacité de nos institutions. D’ailleurs, lorsque le pays engage une agence, cette dernière prend les 10%», a-t-il souligné.


Nazir Nazi

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