Le 11 juillet sur l’île de Ndzuani, aux environs de 22 heures, un kwasa parti de Nkangani dans la région de Nyumakele, a chaviré au large de la ville de Moya, alors qu’il voulait se rendre sur l’île comorienne de Mayotte.
Selon les chiffres de la sécurité civile de l'île, l’on a dénombré 30 passagers à bord, dont 4 personnes décédées. « Dès que nous avons été informés, nous avons immédiatement dépêché une équipe sur place. Étant donné la distance à parcourir, j'ai pris l'initiative de contacter immédiatement la brigade de gendarmerie la plus proche. Nous avons retrouvé 2 corps le soir même et 2 autres le jour précédent. Selon les informations que nous avons pu recueillir, il y avait 30 personnes à bord, y compris les 2 commandants de l'embarcation. Nous avons également eu la chance de trouver 15 personnes en vie », nous a confié le commandant Charaf, de la gendarmerie de l’île.
Parmi les victimes, une personnalité politique connue : Nourdine Ouloube, enseignant de carrière et une des têtes pensantes du Soma, le parti politique du gouverneur Anissi Chamsidine. Un journaliste de Sima, dont est également originaire le regretté, a confirmé l’information. Selon lui, « il voulait se rendre à Mayotte pour des soins ». Il laisse derrière lui, toujours selon notre informateur, 2 veuves et 15 enfants.
Contacté au téléphone le maire de Moya, Mohamed Abdou Nassim est revenu sur les circonstances du drame. « J’ai reçu un coup de fil dans la soirée. Un chef de quartier m’a alerté sur le chavirage d’un kwasa entre Kangani et Moya », a-t-il déclaré. Les habitants de la localité ont été alertés par les cris. L’édile de la ville s’est rendu prestement sur la plage. « La mer était farouchement agitée, les passeurs n’étaient pas de Moya et avaient une faible maitrise de la zone. Ils ont voulu rebrousser chemin mais malheureusement, leur embarcation a été renversée par une vague », a-t-il dit. D’autres sources affirment cependant que le détour du kwassa à Moya était destiné à récupérer deux passagers supplémentaires qui souhaitaient également faire le voyage. Une pratique courante chez les passeurs.
Le sauvetage en lui-même a pu se réaliser grâce à un pêcheur qui disposait d’une vedette et du carburant. Selon le maire de Moya, la brigade de gendarmerie de Pomoni s’est rapidement rendue sur les lieux du drame. « Je salue la promptitude avec laquelle la population s'est mobilisée pour secourir les naufragés situés à moins de 400 mètres du rivage », a-t-il reconnu.