La cérémonie d’ouverture du «séminaire sur la radiodiffusion-télévision pour les professionnels venant de pays africains francophones a eu lieu mardi 9 octobre à l’Académie pour les officiels du commerce international (Aibo), dans la capitale Beijing». L’événement qui prendra fin le 29 octobre prochain est parrainé par le ministère du Commerce de la République populaire de Chine et organisé par Aibo, a vu la participation de vingt-cinq personnes venues de 14 pays dont les Comores qui a quatre représentants dans ce séminaire.

A la cérémonie d’ouverture, le vice-président d’Aibo, Liu Mingzhe, a rappelé qu’en cette année 2019, la République populaire de Chine célèbre le 70ème anniversaire de la fondation de la Chine nouvelle. Il fera ainsi savoir qu’au cours de ces sept décennies d’existence, «la diplomatie chinoise a adhéré à l’indépendance, à la paix, au développement, à la coopération et à des avantages mutuels. Et elle s’est engagée sur la voie diplomatique d’un grand pays aux caractéristiques chinoises. Ce qui est digne d’être fier, c’est que, malgré la situation internationale changeable, la Chine et l’Afrique sont toujours restées unies, formant une communauté de destin et d’intérêt».

L’amitié sino-africaine

Sur sa lancée, le vice-président d’Aibo fera aussi savoir qu’en «tant que plus grand pays en voie de développement, la Chine a toujours préconisé le développement et la consolidation de la solidarité et de la coopération avec les autres pays qui sont dans la même situation qu’elle». Il citera par conséquent le président chinois, Xi Jinping, qui a déclaré : «la Chine et l’Afrique sont très éloignées l’une de l’autre, mais les expériences historiques similaires et l’idéologie d’aspirer à se développer ensemble ont donné aux peuples chinois et africains un sens naturel de proximité. L’amitié sino-africaine qui a été soigneusement entretenue par des générations de dirigeants des deux côtés est le choix historique, le résultat d’efforts communs des peuples chinois et africains, et nos précieuses richesses communes».

On rappellera qu’en 2013 le président de la République populaire de Chine a lancé le concept de construction de la communauté de destin sino-africain.
Et depuis «la coopération entre la Chine et l’Afrique dans le domaine des médias se poursuit. Ainsi pendant longtemps, les médias chinois et africains ont mis en œuvre des avantages particuliers en mettant l’accent sur le renforcement de la coopération étroite et active entre les deux parties. Et ils ont mené des activités efficaces en matière de communication de la politique, de renforcement des capacités de diffusion et de développement du secteur commercial, et ont par conséquent obtenu des résultats fructueux pour les deux parties», affirme Liu Mingzhe qui rappellera par ailleurs que l’amitié sino-africaine remonte à très loin dans le temps.

La numérisation de
la radio et de la télévision

La «Chine et l’Afrique sont toujours de bons partenaires. Dans le présent et persévérant dans le principe dit ‘sincérité, pragmatisme, amitié et franchise’, et dans la juste conception de la justice et des intérêts, la Chine soutient, comme toujours, les entreprises chinoises puissantes et réputées qui investissent en Afrique, qui apportent la technologie et les produits de pointe de la Chine à l’Afrique dans l’intérêt du peuple local pour le bénéfice mutuel et gagnant-gagnant. La Chine aide les pays africains à réaliser la numérisation de la radio et de la télévision». C’est ainsi que ces «dernières années, la Chine a mis activement en œuvre la stratégie d’intégration des médias et a progressivement constitué un système de radiodiffusion-télévision à grande échelle, large couverture et à la pointe de la technologie. Les pays africains encouragent également activement la numérisation de la radio et de la télévision, et le secteur des médias a rapidement progressé».

Pour Liu Mingzhe, «la Chine et l’Afrique ont la responsabilité commune de renforcer la coopération et l’échange, de travailler ensemble pour faire face aux opportunités et aux défis et de développer conjointement de nouveaux domaines de coopération».
Selon notre source, Aibo a depuis 1998 organisé près de «1.700 projets de séminaire pour les officiels qui viennent des pays en voie de développement, dont 110 séminaires ministériels, dans lesquels on a accueilli plus de 47.000 officiels de 160 pays et régions du monde».

Le développement des médias audiovisuels en Afrique Francophone

Chargé de lire le message de tous les participants, Léopold Lock Lock venu du Cameroun remerciera en premier le gouvernement chinois à travers l’Aibo pour la tenue du séminaire qui est «un signe de la vitalité des relations sino-africaines». L’orateur reviendra ensuite sur les échanges d’expériences «sur le fonctionnement des radios et télévisions des pays francophones d’Afrique avec la Chine qui, depuis plus d’un demi-siècle, a fait du continent africain un partenaire de poids en matière de développement, en général, en matière de communication sociale, et particulièrement dans le domaine de la radio-télévision, en particulier».

Avec la mutation de la radio-télévision et l’avènement d’internet et des médias numériques «l’Afrique, soucieuse de son développement médiatique, s’est résolue à opérer des mutations technologiques de ses radios et télévisions pour les faire passer de l’analogique au numérique, à l’effet de les rendre plus performantes aux plans techniques et technologiques, mais surtout dans l’optique d’améliorer leurs fonctions régaliennes auprès de ses populations», a fait savoir Léopold Lock Lock. Ainsi «la Chine ayant une expérience avérée dans le domaine de la radio-télévision, le présent séminaire est un atout supplémentaire pour le développement des médias audiovisuels en Afrique Francophone. Nous ne doutons pas un seul instant qu’au terme de nos échanges, nous rentrerons avec des capacités renforcées que nous mettrons au service de nos pays respectifs».

Abdallah Mzembaba, depuis beijing