Les Comores ont officiellement lancé jeudi dernier, le programme de préparation aux situations d’urgence et de secours inclusif. Ici, ce programme est financé par un don de 10 millions de dollars de la Banque mondiale. Il vise à renforcer la préparation financière et opérationnelle du pays à faire face aux chocs climatiques.
Bénéficiaires de ce nouveau programme régional avec 11 autres pays d’Afrique de l’Est et australe, les Comores sont le premier pays à mettre d’une manière effective les mécanismes permettant le démarrage du programme.
Mise en œuvre par Africain risk capacity limited, une institution affiliée de l’Union africaine, le programme donne naissance à un Fonds régional, destiné à appuyer les pays de la région à atténuer les effets du changement climatique et des catastrophes naturelles. Selon Boubacar Sid Barry, représentant de la Banque mondiale aux Comores, Repair repose sur trois principes, à savoir la rapidité de décaissement des fonds, la flexibilité des procédures et la pérennité des financements.«Je me réjouis que l’Union des Comores s’affirme, aux côtés de Madagascar et de Mozambique, comme un pionnier de cette initiative en faveur de l’adaptation, de la résilience et de la justice climatique face à la fréquence et l’ampleur grandissantes des catastrophes naturelles», a-t-il déclaré.
Cibles des chocs climatiques
Le pays a dû faire face ces deux dernières décennies à des catastrophes naturelles d’une grande ampleur. Il a été régulièrement impacté par les passages des cyclones et des pluies dévastatrices. « Les inondations d’avril 2024 en sont le parfait témoin, et nous sensibilisent quant à notre fragilité pour faire face au relèvement en cas de choc climatique, tant leurs conséquences sont nombreuses, en matière de santé publique, d’insécurité alimentaire, de déplacement de population ou de conflits», a soutenu le ministre de l’Éducation nationale Bacar Mvoulana, convaincu de l’importance du lancement de ce programme.
D’après ce dernier, intervenant au nom de son collègue des Finances, Ibrahim Mohamed Abdourazak, «Repair est une approche programmatique dont l’objectif est de renforcer la préparation financière du gouvernement, des ménages vulnérables et des micros, petites et moyennes entreprises contre les chocs climatiques et autres aléas naturels». A l’en croire les Comores à l’instar des pays de la région bénéficieront d’instruments de financements préétablis pour faire face aux différents types de risques.
«Nous sommes convaincus que ce programme va jeter les bases d’une croissance durable et d’actions innovantes en matière d’adaptation au changement climatique», a-t-il souligné, annonçant l’ouverture d’un compte, dans les livrets du Trésor public à la Banque centrale, intitulé «Fonds national pour la riposte d’urgence et de résilience aux effets des catastrophes naturelles».«Cette nouvelle initiative s’inscrit dans le cadre d’un programme à long terme avec les autorités comoriennes résolument engagées sur cet enjeu de premier plan à travers, entre autres, le projet de relèvement post Kenneth et de résilience et le projet régional de résilience climatique», a assuré Boubacar Sid Barry.