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chronique religieuse I Les comportements à adopter pendant la journée de l’Aïd-el-fitr

chronique religieuse I Les comportements à adopter pendant la journée de l’Aïd-el-fitr

Société | -

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Les Comoriens devront adopter un comportement spécial le jour de l’Aïd-el-fitr de cette année à cause du Coronavirus. Un comportement qui doit tenir compte des mesures barrière mises en place pour lutter contre le Covid-19. Notre chroniqueur religieux Oussoufa Ahamada énumère les gestes à tenir pendant cette journée qui marque la fête de fin du ramadhwani.

 

L’Aïd el-fitr marque la fin de 30 jours de jeûne, une période pendant laquelle les musulmans s’abstiennent à manger, à boire et à avoir des plaisirs particuliers de la levée au coucher du soleil. L’Aïd-el-fitr «est une journée de joie, comme le jour de la célébration de notre fête d’indépendance», indique Oustadh Amdjad.
L’Aïd al-Fitr et l’Aid al-Adhâ sont les grandes et principales fêtes des musulmans. Il se fonde d’un récit d’Ibn Anas (Radhiya Allahou Ainhou) qui a dit : «le Messager d’Allah () vint à Médine alors que les habitants de cette cité avaient deux fêtes. Durant ces deux jours, des défilés et des festivités avaient été organisés. Le Prophète (Paix et bénédiction sur lui) interrogea les Ansâr (les musulmans de Médine) à ce propos. Ils lui répondirent qu’avant l’Islam, ils avaient l’habitude d’organiser des défilés durant ces deux jours de fête. Le Prophète (Paix et bénédiction sur lui) leur dit : «À la place de ces deux jours, Allah vous a choisi deux autres jours qui sont meilleurs, il s’agit de l’Aïd al-fitr et de l’Aïd al-Adhâ».

Pour notre chroniqueur, «la joie et la convivialité règnent dans nos foyers, dans nos localités. Nous avons l’habitude que chacun de nous se mette sur son trente et un. Dans les rues, à la maison on se félicitant mutuellement». Mais avec la crise sanitaire mondiale, certaines habitudes devront être abandonnées, à en croire Oussoufa Ahamada. Le religieux appelle à plus de responsabilité pour chacun de nous de respecter et de faire respecter les gestes barrières. «Force et de rappeler que la prière de l’Aïd el-Fitr est une sounna fortement recommandée. L’on peut l’accomplir à la maison. Elle peut être collective si vous êtes deux ou plus à la maison», fait-il observer. Et d’ajouter : «dans la tradition, la prière de l’Aïd el-fitr se fait en dehors de la mosquée, dans un endroit appelé (Al muswala). Ailleurs, il y a des pays qui aménagent des endroits spéciaux pour faire la prière de l’Aïd», a-t-il rappelé.

Pour lui, la crise sanitaire qui sévit dans le monde entier oblige les citoyens à observer des comportements particuliers, et chacun doit intégrer les mesures nécessaires conséquentes. «La religion ne doit pas menacer la survie de la société, étant donné que la religion ne rend pas la vie difficile», a insisté fundi Amdjad.
Le jour de l’Aïd est aussi marqué par des visites, des accolades et des poignets des mains mais dans ce contexte de crise sanitaire, nous devons redoubler de vigilance. Si les prières collectives ont été momentanément suspendues, les pratiques coutumières de la journée de l’Aïd ne doivent pas faire exception», ajoute notre chroniqueur. «Les citoyens ne doivent pas baisser la garde», a conclu Oustadh Amdjad.

Hamidou Ali

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