L’Aumône de la rupture du jeûne autrement dit zakat-el-filtr est imposée aux croyants, car elle purifie le jeûneur des paroles futiles et indécentes, de même qu’elle est une nourriture pour les pauvres. Interrogé sur l’intérêt de cette zakat-al-fitr, sur les personnes qui doivent la donner, les personnes qui doivent la recevoir et quand est ce qu’il faut le donner, Fundi Youssouf Ahmed, dit Amdjad, répond avec précisons lors de notre entretien d’hier. La zakat, en général, est connu comme religieux pour acte se purifier avec ses biens, comme la zakat-al-maal qui te permet de se protéger de mauvais œil et aussi d’augmenter la richesse.
Allah a dit que celui qui donne le ¼ de ses biens, au nom de Dieu, sera fortement récompensé. Raison pour laquelle il est recommandé aux pieux de donner beaucoup pour recevoir beaucoup plus », a-t-il expliqué.
Fundi Amdjad montre que la zakat permet aussi de renforcer la fraternité entre les musulmans. Elle permet en outre de savoir reconnaitre les personnes qui sont dans le besoin sans qu’elles le disent.
Lire aussi : Chronique religieuse : Prier le Tahajjud est fortement bénéfique
L’aumône de la rupture du jeûne (zakat-el fitr) devient une obligation pour ceux qui ont des moyens le jour de l’Aïd. D’après notre chroniqueur, c’est une obligation pour les personnes vivantes le soir où le soleil du dernier jeûne de Ramadhwani se couche jusqu’au moment où le Hatub entre dans le Mibar (lors de la prière matinale de l’Aid-el-fitr). « Le coucher du soleil est à 17h53. Si un bébé est né vivant à 17h51 il est donc obligatoire pour ses parents de donner son aumône. Ainsi, dans le cas contraire, si une personne venait à décéder à 17h51 avant que le soleil se couche, il n’est pas obligatoire de donner sa zakat-el-fitr », a précisé Fundi Youssouf Ahmed.
D’abord ses proches
Le jour de l’Aïd est le jour, comme le précise oustadh Youssouf Ahmed, « de l’invitation d’Allah ». « Allah veut que tous les musulmans soient contents », dira notre interlocuteur. C’est ainsi qu’il est recommandé de donner aux pauvres « pour leur donner le sourire le jour de l’Aïd ». « Dieu n’a pas donner la même chose à tout le monde, mais veut néanmoins que tous les croyants aient de quoi passer une bonne journée de fête. Il est donc important de penser aux nécessiteux. Mais je dois préciser qu’on doit d’abord penser à ses proches s’ils sont dans le besoin », a rapporté notre spécialiste.
Sur la valeur de ce qu’on doit donner, Fundi Amdjad rapportera que le grand Mufti a recommandé de donner 2 kilos de riz ou sa valeur pécuniaire. « Le genre de nourriture varie en fonction des pays, en fonction du climat et des traditions. Pour certains pays, ce sont des dattes, alors que d’autres apportent du riz, ou encore du blé. Donner la valeur en espèce permet aux nécessiteux de pouvoir se procurer eux-mêmes ce dont ils en ont besoin », a expliqué notre chroniqueur.
Zainaba Youssouf
