Des journalistes africains, représentants des medias du continent, participent, depuis hier à Addis-Abeba, en Ethiopie, à un atelier régional de sensibilisation sur les 25 ans de la Conférence internationale sur la population et le développement en Afrique (Cipd 25), sous la houlette du Fonds des Nations Unies pour la population (Fnuap). Organisé à l’hôtel Intercontinental sis à la capitale éthiopienne, l’atelier regroupe 25 journalistes professionnels venant des différentes zones du continent africain, ayant entre 10 et 25 ans d’expérience. Cette réunion a pour objet de « contribuer à une meilleure compréhension des principales conclusions de la déclaration d’Addis-Abeba sur la population et le développement, adopté par des ministres africains à la conférence régionale sur la population et le développement », mais également « renforcer le partenariat des médias avec les bureaux de l’Unfpa en Afrique pour promouvoir les questions de la population et le développement dans le cadre de la Cipd 25 ».

L’atelier devrait, en outre, aboutir à l’élaboration d’un plan d’action censé institutionnaliser « un prix africain d’excellence dans le rapport de population » mais aussi « identifier d’autres actions visant à mobiliser efficacement les médias à défendre publiquement le Sommet de Nairobi ».

L’atelier a débuté par des discussions tournées vers les attentes des uns et des autres. Les organisateurs souhaitaient intégrer les préoccupations des invités à l’ordre du jour des débats afin de mettre tout le monde au même niveau d’information sur les problématiques de l’heure.

Pour sa part, Adebayo Fayoyin de l’Unfpa basé à Johannesburg estime que « nous avons à faire à plusieurs problèmes en santé et développement et nous disposons dans cette salle tant d’expériences et nous pouvons résoudre ces problèmes ».

Après avoir comptabilisé le nombre d’années d’expérience des journalistes présents à cet atelier, on dénombre 334 années d’expériences en journalisme et en communication. « Partagez les expériences pour ce qui s’est passé dans votre pays, dire ce qui a marché et ce qui n’a pas marché car si nous avons tant d’expérience, nous devons être capables de faire avancer l’agenda de la santé sexuelle et reproductive », a-t-il lancé, estimant qu’en ce qui concerne la planification familiale, « les médias ne peuvent pas être les seuls vecteurs de changements des comportements ».

Pour sa part, Jacob Enoh Eben, conseiller régional en communication de l’Unfpa, rappelle que 2019 marque la commémoration des 50 ans de l’Unfpa et les 25 ans de la Cipd. « On doit se préparer pour l’avant et l’après Nairobi », dit-il. 

Les professionnels des médias présents ont eu à faire part des avancées enregistrées dans leurs pays respectifs sur les réformes et la sensibilisation engagées depuis la Conférence internationale sur la population et le développement organisée au Caire en 1994, il y a tout juste 25 ans.

Les journalistes ont également eu à partager l’expérience de leur propres pays sur de nombreux aspects, informations et données, relatifs à la réduction de la mortalité maternelle et infantile, la promulgation des lois en matière d’égalité du genre, la place de la femme dans les sphères politiques et dans les postes de prises de décisions, l’autonomisation des femmes, le développement des coopératives des femmes, la scolarisation et le maintien des filles à l’école, la planification familiale, les difficultés d’accès aux terres, entre autres.