Une réunion s’est tenue mardi dernier au centre douanier de Mutsamudu-Port, entre l’Anamev (Agence nationale des médicaments et des évacuations sanitaires), la Direction de la santé, la douane et l’Ordre des pharmaciens. Cette rencontre marque le début d’une mission de suivi et d’évaluation de 10 jours au port de Mutsamudu, ainsi que dans l’ensemble du secteur pharmaceutique, incluant les pharmacies et le secteur informel. Cette mission de l’Anamev fait suite à une première intervention en juin dernier. L’objectif de cette mission est de contrôler toutes les importations de médicaments au cours des 10 prochains jours.
«Notre agence est chargée d’assurer l’intégrité de la chaîne d’importation et de garantir la qualité des médicaments mis sur le marché. Une première mission a eu lieu en juin, et celle-ci est la dernière de l’année. Nous voulons nous assurer que chaque opérateur respecte le cadre réglementaire en matière de médicaments», a précisé Dr Abdillah Fathia, cheffe du service inspection de l’agence. Elle a également détaillé les objectifs de cette mission à Ndzuani. «Il est important de rappeler que nous avons des procédures communes avec la douane.
Nous sommes ici pour vérifier si nous sommes en conformité, mais aussi pour nous assurer qu’aucun médicament n’entre sur le marché par des voies irrégulières ou illégales», a-t-elle expliqué. Et d’ajouter : «Un médicament sans autorisation n’a pas sa place sur le marché. Il est donc crucial de retracer son origine et ses conditions d’entrée. Actuellement, nous avons enregistré 8 pharmacies dans notre base de données à Ndzuani, mais les observations sur le terrain diffèrent. Nous devons corriger ces incohérences. La mission consiste à vérifier la qualité des médicaments dans les pharmacies et dépôts, à identifier les médicaments provenant du secteur informel et à analyser leur qualité. Nous allons également vérifier les autorisations des dépôts», a-t-elle averti.
Le chef du centre des douanes, Mohamed Mounir, a quant à lui évoqué les initiatives récentes liées à l’importation de médicaments. «Les médicaments ne sont plus importés de manière désorganisée. C’est une bonne initiative qui porte ses fruits. Toutefois, nous rencontrons des difficultés avec les déclarations, qui prennent beaucoup de temps. Il serait bénéfique d’avoir une personne dédiée à cette tâche sur l’île. Nous sommes très reconnaissants de cette rencontre fructueuse et espérons que les recommandations seront mises en œuvre pour améliorer la situation», a-t-il déclaré.
Certains produits sont soumis à des quotas strictement limités
Farouk Salim Mohamed, chef de brigade au port, a, de son côté, relevé un problème rencontré au centre douanier de Mutsamudu. «Certaines personnes utilisent les licences d’autres pharmacies pour importer des médicaments, qui ne finissent pas toujours dans les établissements concernés. Ce point doit être examiné avec attention», a-t-il fait remarquer.
Pour le représentant de l’ordre des pharmaciens, Docteur Amina, «le travail dans les pharmacies est parfois effectué par des non-pharmaciens, ce qui pose des problèmes spécifiques». Elle a également affirmé que «la quantité de médicaments inscrits sur les factures est souvent révélatrice, car certains produits sont soumis à des quotas strictement limités».