L’ancien président Ahmed Abdallah Sambi et son avocat Maitre Mahamoudou Ahamada ont finalement accepté de parler au juge d’instruction en charge du dossier relatif à la citoyenneté économique. Mis en résidence surveillée au mois de mai puis inculpé au mois d’août 2018, l’ancien chef d’Etat, est mis en détention à sa résidence à Vwadjou transformée en annexe de la prison. L’inculpé et son avocat avaient, jusqu’ici, émis un refus catégorique de parler. Son avocat Me Mahamoud Ahamada estimait que les droits de son client n’étaient pas respectés. «Nous avons décidé de passer en instruction même si nous n’avons pas eu ce qu’on voulait. Il faut aussi savoir qu’on ne contestait pas le fait de passer en instruction, mais on réclamait tout simplement nos droits», laisse entendre Me Mahamoudou Ahamada.
L’avocat a déclaré à la presse jeudi dernier qu’il ne peut rien dire en ce qui concerne l’issue de la séance interrogatoire qui a duré à peu près cinq heures de temps. L’avocat a fait ensuite savoir qu’aucune difficulté ne plane dessus. S’agissant de la procédure, Me Mahamoud a souligné qu’au delà des quatre mois rajoutés aux premiers par le juge, «en matière correctionnelle, la loi ne lui permet pas d’en rajouter un mandat de plus».
Par ailleurs, l’avocat de Sambi souhaite et espère le bouclage du dossier et dit faire son travail en plaidant pour la levée de la mesure de détention qui frappe son client depuis son inculpation pour «corruption, détournements de deniers publics, complicité de faux et usage de faux et forfaiture» présumés.
Bahiya Soulayman
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