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Citoyenneté économique : Mmadi Ali “reprend” Sambi

Citoyenneté économique : Mmadi Ali “reprend” Sambi

Société | -   Nazir Nazi

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“Bien sûr, si un membre de son gouvernement a détourné des fonds publics, ça serait à lui seul de répondre de ses actes. Par contre, il serait malhonnête de biaiser des responsabilités pourtant collectives”.

 

Durant son point de presse organisé à sa sortie de l’audition parlementaire, l’ancien président, Ahmed Abdallah Sambi, a fait savoir, lors de son passage sur le nombre de passeports vendus, qu’il concertait deux personnalités avant de procéder à la signature de tous les décrets de naturalisation dans le cadre de la citoyenneté économique.

 


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Tous les décrets que j’ai signés, au préalable, j’ai demandé à Abou Achirafi et parfois à l’ancien ministre de la Justice M’madi Ali, a-t-il dit.

 

Interrogé sur cette déclaration, l’ancien ministre de la Justice, M’madi Ali a reconnu que l’ancien président lui a exactement demandé son avis trois fois avant qu’il ne soit remercié de son poste. Selon lui, l’enjeu du dossier n’est pas l’existence de la loi sur la citoyenneté économique en tant que telle, mais le nombre de passeports vendus, l’utilisation de l’argent, etc. 

 

Certes, il m’a demandé à trois reprises des conseils mais j’ignore les sommes d’argent qui entraient ou sortaient. De même je n’ai aucune idée de sa gestion. Je n’ai jamais fait partie de la Commission nationale Indépendante (Cni) chargée d’étudier les dossiers, s’est-il exprimé.



Acquis du mandat

L’ancien ministre de la Justice de Sambi rassure cependant qu’aucun membre de son gouvernement n’a peur d’assumer ses responsabilités, toutefois, les acquis du mandat ne doivent pas seulement appartenir à l’ex-Chef d’Etat et les erreurs seulement aux membres de son gouvernement.

Il insiste sur le fait que les bonnes et mauvaises réalisations doivent toutes appartenir à la fois au président et à son gouvernement. “Bien sûr, si un membre de son gouvernement a détourné des fonds publics, ça serait à lui seul de répondre de ses actes.  Par contre, il serait malhonnête de biaiser des responsabilités pourtant collectives”, martèle-t-il.

L’ex-président a par ailleurs insisté sur le fait qu’il n’était pas ministre des Finances, “je n’étais pas ministre des Finances et pourtant, seul ce dernier avait sa signature à la banque”. Il a à cet effet parlé de Mohamed Ali Soilih par exemple. Al-watwan a cherché à joindre ce dernier mais son chargé de protocole a répondu “qu’aucune déclaration n’allait sortir pour le moment”.

“Mohamed Ali Soilih a déjà répondu aux questions de la commission parlementaire en charge de l’enquête sur le programme de la citoyenneté économique. Il a dit ce qu’il avait à dire avant l’audition de l’ancien chef d’Etat”, a-t-il lancé.

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