La cérémonie de clôture de la formation élémentaire toute armée (Feta) des jeunes de l’Armée nationale de développement s’est déroulée, hier 16 juin au camp militaire d’Itsundzu. Lors de cette cérémonie de clôture, une partie des jeunes recrues, Coran à la main, ont juré devant Dieu et l’assistance d’assurer dignement et fidèlement leur profession dans le respect de la loi et la sécurité du pays. En dehors de la prestation de serment, les jeunes recrues ont effectué des démonstrations, entre autres, de simulation d’attaque, d’opérations de maintien de l’ordre et des techniques de self défense, des combats d’arts-martiaux.
Une formation de dix mois
Comparé à 2018 avec ses 541 recrus, cette édition 2022 a un effectif légèrement inférieur. Au total, 383 jeunes hommes et femmes dont 174 gendarmes et 209 agents de la force comorienne de défense (Fcd) sont arrivés au terme de leur formation de 10 mois. Lors de son allocution, le chef de l’Etat, Azali Assoumani, s’est adressé à ces jeunes recrus en leur rappelant que «leurs supérieurs hiérarchiques, les autorités du pays et l’ensemble de la population comorienne, attendent de vous, non seulement l’exécution de leurs missions, avec technicité et professionnalisme mais aussi l’accomplissement des devoirs d’une armée républicaine».
Dans son intervention, le chef de l’Etat a également rappelé aux jeunes recrues que «vous êtes ainsi appelés, non seulement à assurer le maintien et le rétablissement de l’ordre et de la sécurité dans le pays mais aussi à être capable d’aider la population et les autorités, à faire face aux différentes crises sanitaires, aux dégradations de l’environnement et au phénomène migratoire et leurs conséquences socioéconomiques».
Dans son mot d’ouverture de la cérémonie, le Délégué à la Défense, n’a pas tari d’éloges à l’endroit du chef de l’Etat. Youssoufa Mohamed Ali a évoqué «les efforts déployés pour assurer des formations au profits des éléments de l’And, leur équipement et la volonté qu’il manifeste pour améliorer leurs conditions de travail». Il a également évoqué la question de la «régularité des salaires et des mécanismes effectués auprès des institutions financières pour permettre aux éléments de l’And d’améliorer leurs conditions de vie».
Pour donner plus d’importance à la profession, le chargé de la Défense a, à plusieurs reprises, martelé que l’armée est «une profession noble car c’est grâce à leur travail que nous dormons sur nos deux oreilles». Au terme de son intervention, Youssoufa Mohamed Ali a rappelé les missions de l’armée qui sont la préservation de la paix, la défense des institutions de l’Etat, la protection des autorités étatiques et celle des frontières.
«Une profession noble»
A son tour, le mufti de la République a appelé les nouvelles recrues à dédier leur vie à la sécurité du pays. En leur rappelant les versets coraniques psalmodiés à l’ouverture de cette cérémonie, le grand mufti a demandé aux nouveaux venus dans le corps de se témoigner un amour mutuel entre eux et envers le pays et surtout d’agir au nom de Dieu. «C’est en se disant que ce que vous faites pour le pays, vous l’accomplissez au nom du tout puissant que cela nous sera utile». Au terme de son intervention, le chef religieux a loué le travail noble de l’armé et a invité l’institution à veiller pour le bien du pays.
Au terme de son intervention, le chef de l’Etat a évoqué la question de l’insécurité publique qui règne ces derniers temps dans le pays, avec les conflits villageois, l’insécurité dans les rues.Dans son message en langue nationale, Azali Assoumani a appelé les chefs religieux et la notabilité à s’approprier de la question. «Il ne faut surtout pas attendre que le sujet arrive jusqu’aux oreilles des forces de l’ordre et de la justice car dans ce cas, il n’y aura pas de pitié. Les auteurs de ces méfaits sont donc prévenus».