Organisée dans le cadre du projet Shawiri, soutenu par l’Union européenne, cette formation s’inscrit dans le volet « participation » du programme. Elle a été mise en œuvre par un consortium composé de Maeecha, l’École de la citoyenneté, la Croix-Rouge française, le Croissant-Rouge comorien et le Centre européen d’appui électoral (Eces). L’objectif de ce séminaire : renforcer les capacités de jeunes engagés dans la vie associative et institutionnelle, en leur fournissant des outils concrets pour mieux défendre leurs droits et dialoguer de manière structurée avec les autorités.
La cérémonie de clôture s’est déroulée en présence de Hamza Fassi-Fihri, représentant du projet Shawiri, de l’expert en leadership Sylvestre Somo, du directeur de cabinet du ministère en charge de la Jeunesse et des Sports, Anli Mohamed, du bâtonnier de l’Orde des avocats, Youssouf Ibn Ismael Aticki, et de Marie Stella, représentante de l’Union européenne aux Comores.
Au programme : témoignages de participants, restitution des travaux menés du 30 juin au 2 juillet, et interventions des partenaires, notamment de la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés (Cndhl). Sylvestre Somo, expert basé à Bruxelles et intervenant régulier sur les projets de leadership à travers l’Afrique, a animé l’ensemble des sessions. Il a partagé son expérience acquise au Tchad, au Gabon ou encore en Guinée Conakry, avec un objectif clair : transmettre aux jeunes comoriens des méthodes pour un engagement plus efficace et durable.
Dans son discours de clôture, Hamza Fassi-Fihri a salué l’énergie et la détermination des jeunes. « Ce que nous avons vu ces trois derniers jours est porteur d’espoir. L’avenir des Comores passe par des jeunes formés, conscients de leurs droits, capables de dialoguer et d’agir de manière responsable. Shawiri se veut être un catalyseur pour une citoyenneté active et inclusive », a-t-il dit. Il a ajouté : « Ce que ces 25 jeunes ont appris ici doit maintenant être diffusé, partagé et mis en pratique. Ils sont désormais les relais du changement. »
Du côté des participants, la prise de conscience est palpable. Hassani Anichat, représentante au sein du Programme de renforcement des jeunes de l’océan indien (Prjio), a insisté sur la nécessité de s’ériger en acteurs du changement. « Nous ne devons plus attendre que les solutions viennent toujours d’en haut. C’est à nous d’agir maintenant », a-t-elle soutenu. Même son de cloche chez Nadjibou Ali, jeune leader associatif venu de Ndzuwani. Il a déclaré : « Cette formation m’a ouvert les yeux sur ce qu’est réellement le leadership. Je repars avec des méthodes concrètes pour mobiliser ma communauté et construire un dialogue avec les autorités. »
Les organisateurs nourrissent l’ambition de voir émerger, à travers cette formation, une nouvelle génération de leaders capables de contribuer activement au développement des Comores. Formés, engagés et désormais mieux préparés, ces jeunes sont appelés à devenir des piliers d’une société plus participative, où la voix de la jeunesse compte et porte.