Initié par le Centre national de documentation et de recherche scientifique (Cndrs), le Colloque international sur le volcan Karthala a pris fin hier mercredi 22 janvier, après deux jours de tables rondes à l’hôtel Le Retaj. Il a été question de voir comment faire du volcan une source de résilience et d’explorations pour l’avenir des Comores.

Pour ce faire, les experts en patrimoine, cartographie et tourisme, entre autres, ont longuement discuté à travers quinze présentations portant notamment sur l’évolution de la sismicité du volcan Karthala depuis l’»alerte jaune» de 2022-2024, sur l’évolution récente des connaissances sur les sources des aléas telluriques aux Comores, sur le Karthala comme patrimoine naturel national en quête d’une mise en valeur pour une contribution au développement du pays, sur l’historique et le potentiel de la géothermie, sur l’apport de la virtualisation pour la prévention des risques telluriques ou encore sur comment le volcan de la région Anosy peut être un vecteur de développement.

«Nous avons réunir les experts de différents pays de l’Océan indien, de l’Afrique et de l’Europe pour échanger sur la question du volcan. Malheureusement la plupart des habitants du pays a tendance à considérer que le Kartala est, juste, une source de destruction et oublie les richesses qu’il peut recéler. Nous avons eu deux jours de travail pour voir comment faire du Karthala une source de richesse pour les Comores», a déclaré le directeur général du Cndrs, Dr Toiwilou Mze Hamadi.

En tout, quinze présentations ont été proposées, les unes plus riches que les autres, pour montrer combien ce géant de feu peut être précieux pour le développement des Comores notamment sur le plan touristique, artisanal ou encore en matière de géothermie. Bien que ce volcan actif de 2361 m d’altitude soit défini comme vecteur de développement durable, il est également présenté comme une menace pour les Comores.

Un rendez-vous utile

A ce propos, l’expert Saidou Bambaouma a rappelé qu’en cas de grosse éruption, la presque totalité des habitants de Ngazidja serait menacée. C’est de là qu’Andrea Di Mura a mis l’accent, pour sa part, l’importance de surveiller régulièrement les activités du karthala sur l’ensemble de l’île.

«Ce colloque plutôt intéressant, nous a permis de faire des échanges et de connaitre mieux le cas du Karthala et l’interrelation entre le volcan Anosy de Madagascar et le canal de Mozambique. Il nous a permis de connaitre qu’il y a un épicentre sismique entre les Comores et Madagascar qui passe par le canal de Mozambique. Demain (aujourd’hui, ndlr), nous aurons à visiter le karthala pour voir de près la richesse qu’elle revêt», a conclu l’experte malgache, Annie Laurence.

Mahdawi ben Ali et Soueffou Halissoi *stagiaire