Le chef de l’Etat a procédé à la remise des lettres de mission aux ministres, le samedi 17 mai, à l’occasion de la cérémonie de clôturé du séminaire gouvernemental. « Aussi, voudrais-je demander à chaque ministre et à chaque responsable de l’Administration, de faire preuve de leadership dans l’exécution de ses tâches, de proximité dans leur mise en œuvre, et de rigueur dans leur évaluation », a-t-il souligné.
Autorités et partenaires au développement se sont félicités de la conduite des travaux et la présentation des recommandations. Le président de la République a fait part de son appréciation après une présentation des travaux et l’évaluation de la mise en œuvre des Plans de travail annuel (Pta) dans chaque ministère. Selon lui, «ce séminaire nous a enfin permis de mesurer les progrès réalisés dans la transformation de notre économie, dans les investissements structurants, dans le développement de certains secteurs clés comme le tourisme, l’agriculture, ou encore l’économie bleue». «Toutefois, en référence aux présentations qui nous ont été faites ici, il reste des écarts importants entre notre ambition collective et la réalité des résultats.
Un manque d’alignement entre le travail quotidien de certains ministères avec les Plans de travail annuels et la stratégie du gouvernement a ainsi été constaté », a-t-il formulé. De son côté, le secrétaire général du gouvernement Nour El-Fath Azali a tout d’abord salué la présence du chef de l’Etat aux différents ateliers thématiques tout au long du séminaire, soutenant que cela est loin d’être un sceau protocolaire «C’est le sceau de l’engagement présidentiel qu’il porte depuis 2019 consistant à faire des Comores, une nation forte, résiliente, émergente d’ici 2030 ». Il a remercié également l’implication des citoyens, jeunes, cadres, des chefs d’entreprises, du secteur privé, et acteurs associatifs qui ont «participé avec cœur et intelligence aux ateliers thématiques pour leurs paroles libres, idées audacieuses et leurs analyses ont nourri nos réflexions, enrichit notre horizon et rappelé que la démocratie ne se limite pas uniquement dans les urnes mais aussi dans l’écoute, la co-construction et la participation active ». Selon lui, «Il ne s’agit pas simplement de dresser un bilan. Il s’agit de se ressaisir collectivement, d’ajuster notre vision et de rechanter l’action politique dans sa finalité la plus noble qu’est de servir le peuple comorien. C’est aussi une rencontre avec la vérité. La vérité de ce que nous sommes, de ce que nous avons accompli et surtout, de ce qui nous reste à accomplir pour hisser les Comores aux rangs des pays émergents». (Lire pages 6 et 7).
Une réalisation de 12%
Des recommandations qui ont été présentées de long en large par le secrétaire général adjoint du gouvernement, Mahamoud Salim Hafi après la présentation de la commissaire générale au Plan, Najda Said Abdallah sur la revue des Pta 2025 notamment sur les réalisations faites pour le premier trimestre de l’année. Selon elle, « tenant compte des activités prévues pour le premier trimestre 2025, 12% ont été réalisées, 58% sont encore en cours et 30% sont non-réalisées». Le chef de l’Etat a renchéri : «Nous devons ainsi transformer l’énergie de ce jour en dynamique continue. Il ne s’agit pas de produire des rapports.
Il s’agit de changer la vie de nos concitoyens», demandant aux ministères et à chaque responsable de l’administration de «faire preuve de leadership dans l’exécution de ses tâches, de proximité dans leur mise en œuvre, et de rigueur dans leur évaluation». Le représentant de la Banque mondiale aux Comores a salué le gouvernement comorien pour la tenue dudit séminaire, réitérant leur engagement à accompagner les Comores dans une dynamique de développement. «La Banque mondiale se félicite des efforts déjà enregistrés dans la libéralisation de l’importation du riz, le renforcement de l’inclusion financière ainsi que le service de santé pour une meilleure protection sociale. J’encourage le gouvernement à poursuivre et à pérenniser ces actions. J’incite également le gouvernement à créer une unité Prive-public au sein du ministère des Finances», a-t-il apprécié. Et de soutenir : «Le groupe de la Banque mondiale se tient prêt à continuer son soutien dans ce domaine en collaboration avec l’ensemble des partenaires financiers ».
