Des acteurs impliqués dans le domaine de l’énergie aux Comores ont pris part à un atelier de réflexion et d’échanges, qui s’est déroulé hier, lundi 4 février à Moroni, autour d’un projet de cluster. Il s’agit de contribuer à la création d’un réseau d’entreprises et de centres de recherche actifs (cluster) dans les domaines des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique au niveau des Etats membres de la Commission de l’Océan indien (Coi).
L’idée est de faciliter des partenariats intra régionaux et, d’une manière générale, promouvoir les nouvelles technologies et l’innovation pour contribuer à la transition énergétique dans les pays. Le projet cluster entend, à cet effet, répondre aux attentes des Etats membre de la Coi dans les domaines des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, en particulier l’amélioration du climat des affaires, l’accroissement des échanges entre partenaires, le partage du savoir-faire, et le développement de nouveaux marchés.
«Cet atelier est l’occasion pour nous d’approfondir et de valider le diagnostic énergétique élaboré par le bureau tout en initiant la réflexion sur le positionnement stratégique du potentiel cluster», a déclaré le directeur général de l’énergie, des mines et de l’eau (Dgeme), Ali Ibrahim Maziada, à l’ouverture de l’atelier.
Lancée depuis le mois d’octobre dernier, l’étude de faisabilité du cluster a commencé depuis le mois d’octobre 2018 pour prendre fin dans deux mois. «L’idéal» est que le cluster puisse voir le jour avant la fin du programme Coi-énergie prévu au mois de juin 2019. Selon Farida Charifou, consultante VERSO Consulting, la création du cluster n’est autre que la mise en commun de toute la technologie, des ressources humaines, des initiatives et des projets au niveau de la région.
«Tout cela, pour créer une synergie de tous les projets dans le secteur pour obtenir une feuille de route commune. Une mobilisation se fait déjà au niveau de chaque pays membre. Ce même atelier a eu lieu dans les autres pays de la région. Ce qui a permis de récupérer les informations au niveau de chaque pays pour les mettre en commun et de voir aussi les spécificités de chaque pays. Chaque membre a son potentiel. On ne fonctionne pas de la même manière», a-t-elle ainsi expliqué.
Autour des Comores
Le point focal national du projet Coi-Energies, Ahmed Karim Farida, a enfin précisé que les acteurs du secteur ont par ailleurs échangé sur les différentes possibilités envisageables pour la structuration du cluster du point de vue des acteurs des Comores, les grands enjeux à relever pour les Comores et, plus largement, pour les îles de la Coi, les approches possibles de contenus et d’organisation. «C’est dans le cadre du programme Coi-Energie que tous ces acteurs se sont réunis cette fois-ci pour voir ce qu’il faut faire pour développer le secteur des énergies renouvelables aux Comores. Aujourd’hui, c’est autour de notre pays pour l’organisation de cet atelier», a-t-elle fait savoir.