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Comesa-Anpi : Réflexion sur l’amélioration du climat des affaires dans le pays

Comesa-Anpi : Réflexion sur l’amélioration du climat des affaires dans le pays

Société | -   Abouhariat Said Abdallah

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L’Agence nationale de la promotion des investissements (Anpi) et le Comesa sont depuis deux jours dans un atelier de réflexion axé sur l’amélioration du climat des affaires dans le pays. C’est la seconde mission du Comesa aux Comores, cette année. L’organisation continentale compte appuyer le pays dans sa politique de réformes consistant à améliorer l’environnement des affaires et à amorcer une transformation de l’administration.

 

L’Agence nationale de la promotion des investissements (Anpi) en partenariat avec le Comesa organise depuis  hier, un atelier de deux jours sur l’amélioration du climat des affaires en Union des Comores. C’est la seconde mission du Comesa pour l’année en cours, venue appuyer l’Anpi. En effet, les Comores sont rentrées dans une dynamique de réformes visant à améliorer l’environnement des affaires et à amorcer une transformation de l’administration comorienne afin que celle-ci soit proche des porteurs de projets de développement économique. A cet effet, des structures de réformes du climat des affaires ont été instituées et un agenda a été élaboré par les groupes techniques. De même que plusieurs textes, permettant de réduire les coûts et délais d’enregistrement des procédures administratives liées à l’implantation et à l’activité des entreprises ont été adoptés par le parlement. Toutefois,

 

bien que l’attractivité du pays soit amélioré ces dernières années, force est de constater que l’image des Comores au sein de la communauté des investisseurs n’est pas optimal et requiert des efforts supplémentaires, avance le directeur de l’Anpi, Abdou Katibou.

 

Par ailleurs, l’Anpi soutenue par le Comesa compte s’inspirer des bonnes pratiques qui ont donné des résultats convaincants  dans certains pays africains et propose d’institutionnaliser un cadre de concertation de très haut niveau présidé par le chef de l’Etat appelé Conseil présidentiel de l’investissement (Cpi).

Selon Abdou Katibou “l’implication du chef de l’Etat permettrait à l’Union des Comores de se doter d’un climat des affaires plus attractives et de se hisser parmi les meilleurs réformateurs des classements mondiaux tel que Doing Business, mais aussi d’attirer enfin des investisseurs sérieux, porteurs de projets d’envergures, stimulateurs de croissance et créateurs d’emplois”.

Pour sa part, Thierry Mutombo Kalonji, directeur de la promotion des investissements et du secteur privé au sein du Comesa, indique que l’amélioration du climat des affaires touche son organisation au plus haut niveau.

Non application des lois

Selon lui, les pays fournissent beaucoup d’efforts pour encourager l’investissement local mais aussi attirer les investisseurs étrangers. “Pour que les pays réussissent cette mission, il faut mettre en place un minimum de normes qui peuvent sécuriser ces investisseurs, en terme d’environnement du cadre des affaires, et faciliter les investissements”, dit-il.

 

 

Thierry Mutombo Kalondji indique que le Comesa a initié ces programmes depuis 2010 et est en train d’assister les Etats dans les efforts de réformes. Il a été souligné dans la présentation que sur les préoccupations et défis soulevés figurent la bonne gouvernance, l’efficacité administrative et la mise en application des lois. De même qu’il faut réactiver le dialogue public/privé, tout en regrettant le fait que le tribunal de commerce ne soit pas encore opérationnel.

Pour le haut fonctionnaire du Comesa, ce dernier doit identifier les problèmes, répertorier ce qui a déjà été fait, identifier les entraves et ce qui nécessite d’être fait et c’est là que le Comesa peut sauter sur l’occasion pour accompagner l’élan de réformes. Il ajoutera que les pays connaissent plusieurs faiblesses, dont certaines sont liées aux manques de moyen pour engager les réformes plus profondes. Il cite à titre en exemple, la mise en œuvre et le respect des lois. “C’est la justice qui doit s’assurer du respect des lois, mais il faut qu’elle soit équipée pour qu’elle puisse garantir leur mise en œuvre”, dit-il.


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