Le ministre de l’Intérieur, Mohamed Ahmed Assoumani, a présidé mardi 2 décembre la deuxième session du Comité de pilotage du projet d’Appui à la modernisation de l’état civil aux Comores (Amecc), au Retaj. La réunion s’est tenue en présence de l’ambassadeur de France aux Comores, Etienne Chapon, du représentant résident de l’Unicef, Mustapha Ben Messaoud, ainsi que de divers représentants d’institutions nationales. Selon le ministre, cette session avait pour objectif de «faire le point sur la réalisation des activités du projet depuis le premier comité, évaluer les progrès enregistrés et identifier les améliorations à apporter».
Mohamed Ahmed Assoumani a rappelé les acquis du projet, notamment le rapport d’évaluation normalisée du système d’état civil, le plan stratégique de modernisation, le plan de communication et le document politique national de l’état civil. Parmi les actions en cours figurent l’élaboration du projet de décret sur l’Agence nationale de l’état civil, la révision des formulaires, la cartographie des centres d’état civil et le lancement d’une étude préalable à l’informatisation du système.
Le ministre a salué le travail de l’unité de gestion du projet, et a estimé que le projet atteint désormais une maturité opérationnelle pour sa phase II, centrée sur le renforcement juridique, la sensibilisation de la population et la refondation de l’état civil. L’ambassadeur de France, Etienne Chapon, a insisté sur la nécessité de donner davantage de visibilité au projet par des réalisations concrètes et d’anticiper pour une ligne budgétaire pour réhabiliter les locaux d’état civil, tout en appelant à mobiliser des financements supplémentaires.
«Les progrès accomplis depuis 2021 ont permis d’établir des bases solides pour une réforme structurelle», a-t-il estimé. Pour sa part, le représentant de l’Unicef, Mustapha Ben Messaoud, a rappelé qu’un système d’état civil fiable est essentiel pour orienter les politiques publiques, renforcer la transparence budgétaire et améliorer les programmes sociaux. Il a insisté sur son rôle dans la lutte contre des pratiques néfastes comme le mariage des enfants.
À l’issue des échanges, le coordinateur national du projet, Sououndi Abdou Toybou, a indiqué que toutes les recommandations formulées lors de cette session seront prises en compte pour améliorer la mise en œuvre du projet. Le projet Amecc, porté par le gouvernement comorien, vise à aligner l’état civil du pays sur les normes continentales et internationales. Il bénéficie d’un financement de la France d’un million d’euros et de l’appui technique du bureau pays de l’Unicef.

