L’observation ou la rupture du jeûne est conditionnée par l’apparition du croissant lunaire. Ainsi, pour signaler la fin du mois sacré, il est indiqué à tous les musulmans de voir le croissant lunaire le soir du vingt-neuvième jour du mois, si non jeûner entièrement trente jours. “Ce sont les deux règles prescrites par l’Islam pour la fin du mois”, a expliqué Dr Saïd Ahamada, enseignant des sciences islamiques à la faculté Imam Chafioun.

L’enseignant chercheur admet que tous les savants musulmans sont tous unanimes : seule l’apparition du croissant lunaire marque la fin du mois sacré. Ils suivent ainsi la parole du prophète Muhammad, que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui, selon laquelle “Jeûnez en le (croissant lunaire, ndlr) voyant et rompez le jeûne en le voyant si les conditions de voir le croissant lunaire, alors jeûnez trente”.

Ainsi, certains ulémas se permettent d’interpréter la parole du prophète en affirmant que tous les musulmans du monde devront jeûner presque le même jour, quoique le croissant lunaire soit apparu quelque part. “Mais une assemblée générale des grands Ulémas tenue en Jordanie a désapprouvé cette hypothèse. Car, autrefois, un des compagnons du prophète (psl) a commencé le jeûne du Ramadhwani après le 29è jour du mois cha’abane.

Il se rendit le lendemain à la Mecque alors qu’il a jeûné, mais à la Mecque ses amis n’avaient pas rompu car ils n’avaient pas vu le croissant lunaire”, a ainsi éclairé le prédicateur Dr Said Ahamada. Cette assemblée générale a suggéré, selon toujours notre interlocuteur, de laisser la décision de jeûner et de rompre aux mufotrats des pays concernés suivant les conditions présentes dans ces pays. Pour cela, l’enseignant chercheur de sciences islamiques souligne que si une personne voit la lune, il devrait informer le mouftorat de son pays. “Au cas où ce dernier ne le croit pas, il pourrait jeûner ou arrêter de jeûner sans faire appel à d’autres personnes”, devait-il conseiller.