En marge d’un atelier de deux jours (3 et 4 juillet) à Moroni, le colonel Cheikh Ahmed Abdallah, chef de cabinet militaire auprès de l’Assemblée de l’Union des Comores, a fait savoir que « bien que le traité ait été signé en 2013, il n'a pas été suivi faute de législation appropriée ». En tant que point focal du désarmement aux Comores, il a donc sollicité « une assistance technique de nos partenaires pour aider les législateurs et acteurs principaux à bien comprendre le traité et fournir les instruments nécessaires pour légiférer et harmoniser la législation sur le trafic d’armes ».
Dans cet atelier, des experts béninois, français et polonais ont participé, et des représentants des forces de l'ordre telles que la gendarmerie, les gardes côtes, la douane, la police nationale, l'assemblée et la police des airs et des frontières ont été formés pendant deux jours. Des présentations ont été faites sur la réglementation béninoise, exposée par le colonel Gabin Chachounka, secrétaire permanent de la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères du Bénin. L'objectif a été de fournir des pistes aux parties prenantes pour élaborer une réglementation nationale conforme aux besoins et à la réalité comorienne.
Le chef du bureau-pays de l'Union européenne, Pierre Bezize, a souligné qu'ils soutiennent le processus de ratification de cet accord de révision du cadre légal afin de s'assurer que la loi est en accord avec les dispositions du traité. Deux autres formations suivront prochainement.Grâce à la ratification de ce traité et à l'harmonisation de la législation, les Comores espèrent renforcer leur sécurité en régulant efficacement la circulation des armes dans la région et, plus spécifiquement, dans le pays.