Des vendeurs ambulants du secteur de l’eau ont profité, durant la récente crise énergétique, de procéder «injustement» à la hausse du prix du liquide, à 500 fc au lieu du prix initial prévu de 200fc le jerrican de vingt litres à Moroni. Une hausse qui a choqué la société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede).
La Direction générale de la société d’Etat décide de restructurer cette activité informelle qui se fait au niveau des zones non encore alimentées de la capitale. Bien que le prix soit revenu à la normale, les vendeurs seront bientôt soumis à des règles en vue de stabiliser le prix.
Acheter à 1 500 fc, vendre à 10 000 fc ?
Le patron de la communication de la société d’Etat, Moustakim Ibrahim, regrette tout d’abord que certains vendeurs se permettent de d’augmenter le prix alors qu’aucun changement n’a eu lieu au niveau de la Sonede vis-à-vis d’eux. «Les travaux de restructuration sont en cours. Nous n’avons pas l’intention de bloquer ce commerce dans la mesure où ces vendeurs alimentent des zones dépourvues pour le moment de notre réseau. Tout vendeur qui revoit le prix du jerrican ne fait que duper les gens et semer des troubles dans notre secteur», explique-t-il.
Moustakim Ibrahim indique que des discussions se font régulièrement entre la direction commerciale de l’établissement public et le syndicat des vendeurs de l’eau. Pourtant, poursuit-il, aucune augmentation du prix n’est opérée. «Les vendeurs n’ont pas été impactés lors de la crise des hydrocarbures. D’ailleurs, le prix de 200 fc ne pourra pas être touché car la Sonede leur vend toujours le mètre cube à 1500 fr, soit cinquante bidons de vingt litres à 1500 fr. Comment se permettre de vendre un seul bidon à 500 fr alors qu’ils achètent cinquante bidons à 1500 fr», s’interroge notre interlocuteur.
Selon le chef de la communication, des mesures seront infligées à tout vendeur qui procédera à pratiquer des prix «exorbitants» pendant que la Sonede respecte sa part d’engagement. «Revoir ce prix de 200 fr à la hausse ne ferait que générer un intérêt énorme au détriment de la population», lance-t-il.