logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Commercialisation du riz ordinaire Onicor : une situation alarmante

Commercialisation du riz ordinaire Onicor : une situation alarmante

Société | -

image article une
Le ministre des Finances a dépêché une mission d’inspection financière à Ndzuani qui est présente dans les locaux de la direction générale de l’Onicor depuis la semaine dernière. Les autorités attendent avec impatience le rapport de cette mission afin de faire la lumière sur la crise que traverse cette société.


L’Office national d’importation et de commercialisation du riz (Onicor) a récemment procédé à une augmentation drastique du prix du riz ordinaire à Ndzuani, soulevant des interrogations quant à l’approbation gouvernementale de cette décision. Selon une source anonyme au sein de cette société, le prix de la tonne de riz est passé de 300 000 à 400 000 francs, une hausse appliquée sur la dernière cargaison de 248 tonnes déchargée il y a près de deux semaines au port de Mutsamudu.

 

Ce n’est pas la première fois que l’Onicor révise unilatéralement le prix du riz à Anjouan. En février dernier, la direction avait ajouté 1 000 francs à chaque sac afin de couvrir les frais de transport de petites cargaisons de riz en provenance de Ngazidja. Cette décision contredit pourtant l’arrêté conjoint des ministères de l’Économie et des Finances datant d’août 2022, qui fixait le prix du riz. Par conséquent, un sac de riz est désormais vendu à 12 000 francs, reflétant une nouvelle structure de prix qu’aurait instauré instaurée discrètement le directeur général de l’Onicor. Il convient de rappeler qu’en décembre dernier, dans ces mêmes colonnes, le responsable de la communication de cette société dénonçait «des commerçants malhonnêtes» qui spéculaient sur le prix du riz.

«Des commerçants malhonnêtes»

«Ce qui se passe au niveau des vendeurs, des commerçants, grossistes et détaillants, qui se permettent d’entretenir cette spéculation est du ressort des services de contrôle des prix et je pense que chacun doit prendre ses responsabilités», avait-il déclaré, en rappelant également «le récent arrêté qui fixe les prix», affirmant le respecter. Cette controverse interne a également plongé l’établissement dans une situation financière alarmante, accumulant des dettes de plusieurs milliards auprès des banques, selon notre source.

 

S’agit-il d’une conséquence de la conjoncture internationale ou plutôt d’une mauvaise gestion de l’établissement ? Afin de clarifier cette situation chaotique qui affecte l’Onicor depuis ces dernières années, le ministre des Finances a dépêché une mission d’inspection financière qui est présente dans les locaux de la direction générale de l’Onicor depuis la semaine dernière. Les autorités attendent avec impatience le rapport de cette mission afin de faire la lumière sur la crise que traverse cette société.

Par M.Y avec SM

 

Commentaires