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Commission de l’océan indien (Coi) I Des femmes en politique de la région en séminaire à Moroni

Commission de l’océan indien (Coi) I Des femmes en politique de la région en séminaire à Moroni

Société | -   Chamsoudine Said Mhadji

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La Coi a ouvert hier à Moroni, un séminaire régional sur la «redynamisation de la plateforme Femmes en politique de l’océan Indien». Une rencontre régionale des femmes comptant pour les activités du projet «Gouvernance, Paix et Stabilité» de l’organisation régionale.

 

La Commission de l’Océan indien (Coi) a lancé hier à Moroni, le premier séminaire de la région sur la redynamisation de la Plateforme Femmes en politique de l’Océan Indien. Cette rencontre des femmes de l’Indianocéanie entre dans le cadre du Projet «Gouvernance, Paix et Stabilité». C’est ce qui a été annoncé par le ministre des Affaires étrangères, Dhoihir Dhoulkamal dans son discours de lancement des travaux. «Je suis très heureux de prendre part à ce séminaire régional, le premier, depuis le lancement du Projet «Gouvernance, Paix et Stabilité», porté par notre organisation régionale, la Commission de l’Océan Indien». «Un projet qui permet de hisser sur un nouveau palier d’engagements et de visibilité accrus à la plateforme régionale, mise en place par la Coi, depuis quelques années et dont les actions positives aujourd’hui, démontrent la dimension visionnaire de notre organisation». Les femmes doivent être au cœur de la politique. Aux Comores, elles sont connues comme les leaders des organisations sociales mais sont moins visibles au niveau politique.

Les femmes au cœur de la gouvernance politique

On note peu de femmes dans les grandes responsabilités politiques de l’Etat en dépit de quelques avancées notables ces dernières années avec, entre autres, l’élection d’une gouverneure, une vice-présidente à l’Assemblée. Il y a également la nomination de femmes à des postes stratégiques comme le vice-gouvernorat de la Banque centrale des Comores, la présidence de la Cndhl, la direction générale du budget, le secrétariat général du ministère de l’Energie, le commissariat général au genre ou au Cnac. La suppléance du chef de l’Etat est souvent assurée par une femme. Le chef de la diplomatie comorienne, Dhoihir Dhoulkamal, comme la présidente de la plateforme comorienne des Femmes en politique, Moinaecha Mroudjae, ont montré qu’aux Comores avec l’arrivée au pouvoir du président Azali Assoumani, «les femmes occupent de plus en plus de hautes fonctions politiques. C’est le cas de l’élection de la première gouverneure de l’île de Ngazidja, l’élection de quatre députés à l’assemblée, une vice-présidente de l’Assemblée, etc.»


De son côté, le directeur général de la coopération internationale et Officier permanent de liaison (Opl) des Comores auprès de la Coi, Imam Abdillah, a indiqué que «ce séminaire initié par la Coi, s’inscrit dans la vision qui a toujours animé l’Union des Comores, de placer la Femme et la jeunesse, au cœur de sa gouvernance politique et sociale, tant au niveau national que régional, dans une large mesure». Et de poursuivre : «cette vision, aujourd’hui partagée un peu partout dans le monde, a été impulsée lors du dernier Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Coi, tenu à Moroni, en août 2014, et renforcé, dans le prolongement de ce sommet, à l’occasion de la retraite ministérielle sur «l’avenir de la Coi», abritée toujours dans la capitale comorienne, 5 ans plus tard, en août 2019».


Le secrétaire général de la Coi, Vêlayoudoum Marimoutou, a, de son côté, appuyé l’intervention de l’Opl des Comores en soulignant l’importance et la place de la femme au sein de l’organisation régionale. Pour lui, les femmes doivent se mobiliser et participer activement aux travaux des instances décisionnelles. A l’entendre, la question de la femme est au cœur des actions de la Coi.Le patron de l’organisation a appelé les différents pays membres à faire de l’inclusion de la femme en politique une priorité nationale.

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